Prix des médicaments, des hauteurs totalement indécentes et injustifiées.
Surenchère des prix ou faut-il céder au terrorisme des laboratoires ?
L’amyotrophie spinale, maladie génétique autosomique récessive qui touche 120 nouveaux enfants par an concentre tous les records de prix des médicaments. Après le Spinraza à 500 000 euros la première année puis 250 000 par an ensuite, pour juste une amélioration, voilà le Zolgesma à 1,9 million d’euros pour une injection, qui devient le médicament le plus cher au monde.
Novartis qui le commercialise justifie son prix par les 8,7 milliards de dollars investis pour racheter la société de biotechnologie qui l’a développé.
Voilà bien le piège et le cercle vicieux. L’idée de base est de jouer sur la maladie et la souffrance des parents, la guérison d’un enfant n’a pas de prix !
Et tous les états modernes ne peuvent que suivre à ce qui s’apparente à une forme de chantage et de terrorisme. Sur cette base, une société de biotechnologie évalue le prix du chantage pour son médicament. Elle le revend à un grand groupe très cher qui lui va ainsi justifier le prix exorbitant qui, loin de soigner les enfants, va représenter un véritable frein car il ne sera pas possible pour des états même riches de tenir de tels couts au fur et à mesure de la sortie de nouveaux traitements.
Il serait important que les états posent une fois pour toute l’idée commune que l’on ne cède pas au terrorisme et qu’ils vont refuser de tels prix. L’information va passer rapidement. Novartis regrettera d’avoir payé un tel prix et plus personne ne pensera à valoriser à ce point une possibilité de chantage.
Au final, Novartis pour tenter d’atténuer le scandale de ce prix propose d’offrir 100 traitements pas an par tirage au sort. Est-ce que nous voulons avoir le choix entre chantage et survie à la roulette russe ?
Il est temps que les états posent de nouvelles références, quitte à déclencher en attendant des licences d’office par les états
(droit que s’accorde un état de produire un produit sans respecter le droit d’auteur de l’inventeur, en cas de nécessité d’état). Le Bangladesh l’avait déjà fait pour le Solvadis médicament pour l’hépatite C, passant le traitement de 45 000 dollars à quelques centaines ce qui est le coût réel de fabrication, soit quasiment 200 fois moins cher.
Il faut sortir de la politique de chantage pour revenir à des coûts objectifs tenant compte du prix de revient et d’un bénéfice honnête de l’entreprise.