Voilà.
Hier matin avant le décès de Guy je rédigeai cet éditorial pour cette lettre n °147.
Un problème technique a fait qu’il n’est pas parti avant le départ de Guy.
Aujourd’hui il prend une couleur particulière.
Je vous le laisse en intégral.
Bonjour.
Comment ça va en ce début de nouvelle année ?
Et vous, ça s’est passé comment les fêtes ?
Les bonnes résolutions, les réunions de famille, les nombreuses réunions de famille.
Avec beaucoup de choses, tellement de choses. On se retrouve, des fois on ne s’est pas vu depuis longtemps, on mange, on boit, c’est déjà ça et beaucoup ça. On est sensé être heureux, puisque c’est les fêtes, la famille, la joie, le bonheur, la tradition et tout le toutim.
Pourtant beaucoup d’entres vous seront malades, on dira que c’est le trop manger et beaucoup de revues vous proposeront des régimes et de la détox après les fêtes.
Pas mal passeront une période difficile sans comprendre pourquoi. Des tristesses, voir des angoisses, des explosions, des phases de déprime. Des aggravations de somatisation.
Et puis les rhumes, et la grippe cette année. Allez on va dire que c’est la grippe. Et que le mieux c’est de se vacciner.
Mais que se passe t-il en fait dans cette grand messe annuelle que sont les fêtes de noël - nouvel an ?
C’est toute l’histoire familiale et transgénérationnelle qui se rejoue et tente de se régler.
La somme de tout ce que vous avez vécu depuis votre petite enfance et qui n’a pas été réglé va se retrouver mis sur la table de façon cachée, mais en fait très présente.
Avec en plus de tout cela la notion de fête où vous êtes sensé vous amuser et être heureux.
Pas mal d’entre vous redoutent ces fêtes, parfois en sont conscients, parfois somatisent dans les jours et les semaines précédentes. Certains font le lien, d’autres ne le font pas.
D’autres arrivent la bouche en coeur, persuadés que tout va bien se passer et à un moment vont somatiser ou ressentir un malaise. Parfois c’est après les fêtes que vous ressentirez les troubles.
Il est clair que moins vous en avez conscience, moins vous ne l’acceptez, plus vous risquez de somatiser.
En fait, c’est le grand examen de passage de la conscience familiale.
La grippe a frappé très fort cette année, elle est le grand artisan du nettoyage des mémoires familiales transgénérationnelles.
Alors si les fêtes ne se sont pas si bien passées, interrogez-vous.
Le déni en matière de relations familiales est la chose la plus fréquente. Chacun espère avoir la plus belle famille et rien n’est plus difficile que de regarder la vérité en face.
Je crois que pour aujourd’hui je vais en rester là.
Juste annoncer le spectacle de Guy. Qui continue avec Eric Aubrahn. Une sorte d’héritage de Guy à voir. L’amour dans tous ses états, avec comme image un énorme coeur.
The show must go on.