EDITORIAL de la Lettre de la Médecine du sens n°123
Bonjour à toutes et à tous,
Art et Création cette semaine pour commencer.
Maurice Ravel
Il est décédé d’une maladie cérébrale dégénérative. Reste à comprendre l’origine de ce mal. Ravel était une personnalité originale ne s’accommodant d’aucun principe extérieur. J’ai toujours aimé sa phrase « La tradition c’est l’intelligence des imbéciles ».
Ses multiples échecs au prix de Rome sont peut-être le témoignage de son originalité face au classicisme de son époque. Il connaitra cependant la reconnaissance mondiale de son vivant.
Mais plusieurs points de sa personnalité sont interrogeants.
Il décrit son oeuvre majeure « Le boléro » comme dépourvue de musique et obsessionnelle. Il la compose vers la fin de sa vie, avant ou marquant le début de sa dégénérescence cérébrale.
Toute sa vie, il marque bien son être, de sa forme en disant. « Ce n'est pas moi qu'ils veulent voir, c'est Maurice Ravel ».
Mais qu’y a t-il derrière cela ?
Personne ne connait rien de sa vie privée et intime. Il ne lui est connu aucune relation amoureuse avec une femme, ni d’ailleurs avec un homme.
Issu d’une famille qu’il dit heureuse, que s’est-il passé ou pas passé justement dans sa vie ?
Il finit obsessionnel et incapable de manifester son oeuvre, enfermé en lui même. Il a ses dernières oeuvres en lui, mais ne sera pas capable de les écrire.
Notons enfin que la médecine, en la personne du grand neurochirurgien Clovis Vincent, ne pourra pas s’empêcher d’aller opérer son cerveau sans rien trouver mais juste provoquer sa mort.
Il meurt avec son mystère. Authenticité, originalité, à ce titre il fait penser à Krishnamurti.
Mais où est la clé, sûrement dans son affectif.