• La déshumanisation des étudiants en médecine permet-elle la formation de bons médecins ?
Intéressant que l’on puisse même se poser la question.
30% des internes sont reconnus dans un état de dépression.
La déshumanisation a de nombreuses causes.
Des étudiants utilisés comme main d’oeuvre à bon marché, 40 à 50 heures par semaine pour 150 euros de salaire. De l’exploitation pure et simple pour faire la plupart du temps non pas de la médecine mais de la paperasserie et non pour apprendre ce que sera réellement leur futur métier : la médecine.
Des études qui ont aussi perdu toute forme d’humanité avec des formes de dressage pour former de bons prescripteurs selon les règles établies.
Aucune psychologie, souvent même des enseignants qui décrivent les médecines comme l’homéopathie ou l’acupuncture comme dangereuses. Ce qui représente aussi une forme de diffamation totalement interdite par les règles de l’ordre.
Des ‘Pamizero’, expression qui veut dire que si dans une question d’examen vous ne mettez pas tel ou tel mot, vous avez zéro.
Cela contribue à entretenir une forme de peur chez les étudiants.
Peur maximum avec l’internat.
Cela crée, aussi, juste de bons prescripteurs de médicaments, pas forcement de vrais médecins humains.
D’un autre côté, une population entière de patients qui réclame des médecins plus humains, davantage formés à la psychologie.
La réalité est que les médecins qui le souhaitent vont devoir aller chercher ailleurs que dans leurs études toute cette part humaine si fondamentale pour soigner vraiment. Beaucoup le font et c’est heureux, mais à quel prix ?