Alimentation pro inflammatoire et dépression sont liées
Commentaire d’Olivier Soulier : Les alimentations pro inflammatoires (gluten et caséine) et les aliments ultra transformés favorisent les dépressions et a contrario les alimentations de type méditerranéen ou sans gluten et caséine améliorent considérablement les dépressions et leur risque.
L’ARTICLE :
Lien entre dépression et alimentation : vers l’intégration de la nutrition aux traitements
Psychomédia – Publié le 29 septembre 2018
Il existe un lien entre la qualité de l’alimentation et la santé mentale, confirme une analyse de la littérature scientifique publiée dans la revue Molecular Psychiatry.
Et cette relation va au-delà de l’effet de l’alimentation sur le poids corporel ou d’autres aspects de la santé qui peuvent à leur tour affecter l’humeur.
Camille Lassale de l’University College London et ses collègues du Royaume-Uni, d’Espagne et de France (1) ont analysé les données de 41 études, dont 20 études longitudinales.
Sur les 41 études, quatre portaient spécifiquement sur le lien entre le régime méditerranéen et la dépression chez 36 556 personnes. Les participants qui suivaient le régime méditerranéen avaient un risque de dépression réduit de 33 % comparativement à ceux dont l’alimentation se rapprochait le moins du régime.
Une alimentation pro-inflammatoire, riche en graisses saturées, en sucre et en aliments transformés, était aussi associée à un risque accru de dépression dans cinq études longitudinales portant sur 32 908 personnes en France, en Australie, en Espagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Favoriser les aliments anti-inflammatoires riches en fibres végétales, vitamines, minéraux et polyphénols, comme les fruits, les légumes, les légumineuses, le poisson, l’huile d’olive et les noix, réduisait le risque de dépression.
« “Un régime pro-inflammatoire peut induire une inflammation systémique, ce qui peut directement augmenter le risque de dépression.” » (Les aliments pro-inflammatoires sont liés à la dépression.)
« “Il y a aussi de nouvelles données qui montrent que la relation entre l’intestin et le cerveau joue un rôle clé dans la santé mentale et que cet axe est modulé par les bactéries gastro-intestinales, qui peuvent être modifiées par notre alimentation” », explique la chercheure.
« “Si l’on considère que, de plus, des essais randomisés ont montré les effets bénéfiques de l’amélioration de l’alimentation sur la dépression, il y a maintenant de solides arguments amenant à considérer l’alimentation comme une approche importante en médecine psychiatrique” », concluent les chercheurs. (La psychiatrie nutritionnelle : traitement de l’avenir en santé mentale – ex. de nutriments.)
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(1) Tasnime Akbaraly du CHRU de Montpellier et Amaria Baghdadli de l’Université de Montpellier. Psychomédia avec sources : University College London, Molecular Psychiatry. Tous droits réservés.
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 223
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