Une antibiothérapie précoce chez le nouveau-né vient perturber la mise en place de la flore intestinale
Commentaire. Elle diminue la présence de bactéries essentielles à la structuration de l’immunité comme Bifidobacterium bifidae et Enterobacteriaceae, espèces qui permettent aussi le développement d’une flore plus riche et large, pour laisser se développer d’autres bactéries comme Entérococcus qui correspondent aux deux premières semaines de l’enfant et dont le présence est beaucoup plus réductrice.
L’organisme finira par rattraper, mais partiellement et avec retard, un équilibre bactérien.
Nous pouvons retenir de cela qu’une antibiothérapie n’est jamais anodine et doit vraiment se peser. Un raisonnement du type « ça protège et ça peut pas faire de mal » n’a pas sa place .
L’ARTICLE :
Quel effet d’une antibiothérapie précoce sur le microbiote intestinal du nouveau-né ?
JIM – Publié le 17/07/2018
L’intestin des nouveau-nés à terme ou proches du terme, nés par voie basse et allaités, est colonisé par une flore microbienne où domine Bifidobacterium bifidae. Une antibiothérapie pour suspicion d’infection néonatale précoce perturbe l’installation du microbiote intestinal « normal ».
Toutefois, on connait mal l’effet de la durée de l’antibiothérapie.
D’où l’intérêt de cette étude observationnelle dans laquelle les selles de 15 nouveau-nés « un peu » prématurés (âge gestationnel : 35-37 sem.), nés par voie basse et alimentés avec principalement du lait maternel, ont été analysées. L’analyse a été effectuée une fois par semaine pendant les 6 premières semaines de vie, par séquençage du gène de l’ARNr 16S et par PCR quantitative.
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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 217