Un quart des décès dans le monde sont liés à l’environnement
Commentaire. Un quart des décès dans le mode est lié à l’environnement.
C’est énorme.
L’ARTICLE :
23 % des décès dans le monde découlent d’une cause liée à l’environnement, révèle l’OMS. Mais qu’entend-elle par le terme « environnement » ?
Des visiteurs dans la Cité Interdite marchent sous un nuage de pollution, à Pékin, le 26 février 2014. C’est en Asie du Sud-Est, qu’il y a le plus de décès provoqués par l’environnement, avec un total de 3,8 millions, selon l’OMS (c) Afp
‘Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié mardi 15 mars 2016, estime qu’en 2012, quelque 12,6 millions de décès étaient à mettre notamment sur le compte de la « pollution de l’air, de l’eau et des sols, l’exposition à des substances chimiques, le changement climatique, et les rayons UV », qui provoquent une centaine de maladies ou de traumatismes chez les humains. L’OMS, qui avait dressé un premier tableau de l’impact de l’environnement au sens large en 2002, liste les 10 premières pathologies liées à l’environnement : accident vasculaire cérébral (2,5 millions de décès), cardiopathie ischémique (2,3), traumatismes non intentionnels (comme les accidents de la route – 1,7 million), cancer (1,7), pneumopathies chroniques (1,4), maladies diarrhéiques (846.000), infections respiratoires (567.0000), pathologies néonatales (270.000), paludisme (259.000) et traumatismes intentionnels (246.000).
Une meilleure gestion permettrait de sauver 6,6 millions de personnes
L’apparition des traumatismes volontaires et non intentionnels, ainsi que des maladies diarrhéiques dans ce classement peut surprendre. Pour les traumatismes volontaires, incluant les accidents de la route et les suicides, l’OMS considère que ces premiers sont liés à l’environnement car ils sont souvent provoqués par le mauvais état des routes, et que certains suicides sont provoqués par un accès à des produits toxiques, tels que des pesticides, donc liés à l’environnement. Pour l’OMS, les maladies diarrhéiques sont souvent induites par un mauvais réseau sanitaire. Selon elle, « une meilleure gestion de l’environnement permettrait de sauver chaque année » 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées. « En 2002, nous avions à peu près 25% des décès dans le monde dus à l’environnement, aujourd’hui c’est 23%, c’est un peu moins, mais comme la population a augmenté en 10 ans, le chiffre final reste élevé », a commenté le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique.
C’est en Asie du Sud-Est, qu’il y a le plus de décès provoqués par l’environnement, avec un total de 3,8 millions. En deuxième position, figure la région Pacifique (3,5 millions), suivie par la région Afrique (2,2 millions), l’Europe (1,4 million), le Moyen-Orient (854.000) et l’Amérique (847.000). Afin de remédier à cette situation, l’OMS propose des recettes simples : réduire les émissions de carbone, développer les transports collectifs, améliorer le réseau sanitaire, changer les modes de consommation pour utiliser moins de produits chimiques, se protéger du soleil et imposer des interdictions de fumer.
Lise Loumé avec afp
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 110