Un nouveau type d’allergies alimentaires

Commentaire. L’allergologie classique se contente de caractériser les allergies dite IgE médiés. C’est à dire des allergies qui passent par des Immunoglobulines E. Ce sont en fait des hypersensibilités histaminiques.

L’allergologie classique ignore les allergies alimentaires les plus fréquentes celles liées aux Ig G.

Voici donc un nouveau type d’allergie, finalement assez proches ces IgG. les SEIPA.

La médecine allopathique fait un petit pas vers le sens réel des allergies, félicitons-nous en. Mais l’essentiel reste à faire.

Il est temps de réaliser que l’alimentation moderne déclenche de nombreux phénomènes d’allergies qui sont autant de réactions saines face aux traficotages chimiques de l’alimentation. Reconnaitre ces allergies, ou ces intolérances, ce sera reconnaitre les travers de l’industrie alimentaire. Les reconnaitre c’est réaliser le coût phénoménal de leur conséquences. Puis choisir une autre voie. Un énorme pas qui reste encore à faire. Un pas essentiel pour la survie de l’humanité.

Voir cet article paru dans le JIM.

 

L’ARTICLE :

Le SEIPA, c’est une variété d’allergie alimentaire 

Publié le 16/05/2017

Plusieurs travaux font état d’une nouvelle entité, le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA). Il s’agit d’une variété d’allergie alimentaire, à type d’hypersensibilité intestinale, non IgE-médiée, dont la première description remonte à une vingtaine d’années. La physiopathologie du SEIPA est encore mal connue, de même que sa prévalence, et le diagnostic en est difficile. En effet, les symptômes typiques d’allergie, tels que urticaire, asthme, manquent au tableau et aucun marqueur biologique n’a encore été identifié. Le diagnostic doit donc s’appuyer sur des critères cliniques.

Un diagnostic uniquement clinique

La forme aiguë du SEIPA se manifeste par des vomissements incoercibles et une léthargie, survenant de 1 à 4 heures après l’ingestion de l’aliment en cause, parfois associés à une diarrhée aqueuse. La forme chronique, moins bien caractérisée, se traduit par des vomissements intermittents, une diarrhée et une altération de l’état de général, et n’a été décrite que chez de très jeunes enfants nourris au lait de vache ou par des préparations à base de soja. En effet, les aliments les plus susceptibles d’être à l’origine d’un SEIPA sont le lait de vache et les préparations à base de soja, mais le riz, l’avoine, les fruits de mer et les œufs ont aussi été impliqués. En cas de difficultés diagnostiques, certains auteurs proposent un test de provocation sous contrôle médical.

Un seul traitement, l’éviction de l’aliment en cause

Le pilier du traitement est l’éviction de l’aliment en cause, qui entraîne une résolution des symptômes en quelques heures. Pour les enfants chez lesquels le déclencheur est le lait de vache ou les préparations à base de soja, l’allaitement maternel doit bien entendu être privilégié. En cas d’impossibilité de recourir à cette option, les hydrolysats poussés de protéines de lait de vache représentent la solution dans la majorité des cas. Dans 10 à 40 % des cas, ils sont cependant mal tolérés et il est alors nécessaire de prescrire une formule d’acides aminés. Les laits HA (hypoallergéniques), qui ne sont que partiellement hydrolysés, ne sont pas recommandés dans cette situation, non plus que les laits de chèvre ou de brebis.

La majorité des enfants chez lesquels un SEIPA a été diagnostiqué présentent une allergie à une seule catégorie d’aliments, mais certains travaux rapportent des cas d’allergie à 3 aliments ou plus. C’est la raison pour laquelle certains auteurs recommandent que les enfants présentant un SEIPA précoce soient allaités ou nourris par un hydrolysat poussé de protéines jusqu’à l’âge de 12 mois.

De nombreuses inconnues

Si l’évolution du SEIPA est généralement favorable, l’âge des tests de réintroduction n’est toutefois pas encore déterminé et varie selon les zones géographiques. Aux Etats-Unis, ils sont effectués 12 à 24 mois après les manifestations les plus récentes, alors que des études coréennes estiment que la réintroduction de l’aliment à l’origine du SEIPA peut se faire dans l’année suivant le diagnostic.

Pour conclure, les difficultés de diagnostic de SEIPA incitent à la vigilance devant les signes évocateurs. Il n’y a pas de doute qu’une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques à l’origine du SEIPA devrait permettre de répondre aux nombreuses questions encore en suspens.

Dr Roseline Péluchon

Références

Nowak-Węgrzyn A et coll. : Food Protein–Induced Enterocolitis Syndrome. J Investig Allergol Clin Immunol 2017 ; 27: 1-18.

http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/le_seipa_cest_une_variete_dallergie_alimentaire__165396/document_actu_med.phtml

 

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 165