Troubles de mémoire dans la SEP : la piste du glutamate
Commentaire de Olivier Soulier.
Le Glutamate est un des neuro transmetteurs essentiels de notre cerveau, il a un rôle plutôt neuro excitateur, c’est le transmetteur de base du message de mise en vie et d’activation.
Dans notre alimentation le glutamate est un exhausteur de gout très présent dans de très nombreux aliments, en particulier dans les restaurants chinois, dès qu’il y a une sauce, surtout gluante, mais pas seulement. Vous en retrouvez dans le Schweppes, les chips etc, des milliers d’aliments. Vous le reconnaitrez c’est le E 620 à E 629.
Il excite artificiellement le cerveau en donnant un gout qui n’existe pas. C’est à ce niveau en tant qu’additif alimentaire un leurre, comme l’aspartame. Concrètement il vous trompe sur le goût et la valeur des choses et permet de vous faire adopter des choses qui en fait ne vous plaisent pas en vous faisant croire que cela vous plait.
Il impacte particulièrement les personnalités sensibles ou psychologiquement sensibles.
Il pourrait vous faire adhérer à quelque chose qui ne vous plait pas ou ne vous convient pas.
Mon expérience m’a montré que les personnes sensibles au glutamate comme additif alimentaire sont face à une influence d’un transgénérationnel en eux dont ils n’ont pas conscience. Concrètement ils sont plus manipulés par le transgénérationnel qu’ils ne le croient.
Le Glutamate donne ce que l’on appelle le «syndrome du restaurant chinois». Cela va d’un simple coup de barre après le repas, à une phase de dépression et de décompensation qui peut durer plusieurs semaines. Il y a aussi tout un cortèges de symptômes.
Le corps manifeste ainsi son malaise face à la situation transgénérationnelle dont nous n’avons pas conscience. Le glutamate a finalement un rôle de révélateur quoi qu’un peu douloureux.
Nous sommes ici face un bel exemple de ce j’appelle la vigilance corporelle. Le corps «sait» bien avant notre prise de conscience et réagit sur les éléments tant symboliques que moléculaires.
Les personnes sensibles à la SEP sont souvent fortement sous l’emprise d’un transgénérationnel aussi puissant qu’inconscient «pour leur bien», et c’est pour cela que le glutamate agit sur la mémoire.
Finalement, le coup de barre après le restaurant pourrait mettre la puce à l’oreille et vous amener sur un chemin de recherche personnelle.
L’ ARTICLE :
Les troubles cognitifs sont fréquents au cours de la sclérose en plaques (SEP), observés à tous les stades de la maladie avec un impact majeur sur la qualité de vie des malades. La mémoire est fréquemment affectée en lien avec des anomalies de la substance grise corticale (démyélinisation, perte neuronale et atrophie).
Le glutamate est le neurotransmetteur excitateur le plus important du système nerveux central.
Dans ce travail britannique, les auteurs ont voulu vérifier deux hypothèses :
1) les niveaux de glutamate sont anormalement élevés dans la substance grise des malades atteints de SEP ;
2) il existe une association entre les niveaux de glutamate dans la substance grise et la mémoire.
Dix-huit malades atteints de SEP et 17 contrôles sains volontaires appariés pour l’âge et le sexe ont été inclus dans cette étude. Tous ont été soumis à des tests de mémoire (Paired associated Learning test du CANTAB pour la mémoire visuospatiale, Adult Memory and Information Processing Battery pour la mémoire verbale et la Wechsler Adult intelligent scale –III pour la mémoire de travail) ainsi qu’à une IRM fonctionnelle cérébrale.
Pris ensemble, tous les malades avaient des résultats au test de mémoire visuospatiale (t = 2,4 p < 0,05) et au test de mémoire verbale (t = 3,3 p < 0,01) moins bons et retenaient moins de mots après distractions (t = 3,2, p < 0,01) ou après 30 mn (t = 2,2, p 0,01) que les contrôles.
Ils avaient également un niveau significativement plus bas de glutamate dans les zones de substance grise que les contrôles (trace de Pillai = 0,5, F = 5,684, p < 0,01). Les performances mnésiques étaient significativement associées aux niveaux de glutamate dans les régions de l’hippocampe, du thalamus et du cortex cingulaire chez les patients. Par contre, cette association n’existait pas chez les sujets sains.
Les auteurs concluent que la SEP affecte les taux de glutamate dans la substance grise. De plus des troubles de mémoire sont liés à des niveaux plus bas de glutamate dans les régions de l’hippocampe, du cortex cingulaire et du thalamus chez ces malades. Il s’agit de la première étude mettant en évidence un lien entre anomalies du glutamate et mémoire chez les sujets atteints de SEP. Cette découverte si elle se confirme ouvre la voie à des nouvelles approches thérapeutiques modulant spécifiquement ce neurotransmetteur.
Dr Juliette Lasoudris Laloux
Références
Muhlert N et coll. : Memory in multiple sclerosis is linked to glutamate concentration in grey matter regions. J Neurol Neurosurg Psychiatry, 2014 ; publication avancée en ligne le 15 janvier. doi: 10.1136/jnnp-2013-306662.
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