« Seropram et Seroplex, deux antidépresseurs de plus à éviter »

 

Commentaire. Deux antidépresseurs toxiques au niveau cardiaque pour les déprimés. Séropram, Séroplex.

Mais alors, ça sert pour qui si les déprimés ne peuvent pas les prendre ?

 

L’ARTICLE :

Le Point . « Le citalopram (Seropram dans le commerce et génériques) et l’escitalopram (Seroplex et génériques) ne doivent plus être proposés aux patients souffrant de dépression ou d’anxiété, recommande la revue indépendante Prescrire [Mai 2016, n° 391] », fait savoir Jérôme Vincent dans Le Point. « En effet, ils exposent à des risques cardiaques plus élevés que les autres antidépresseurs de la même famille, appelée « inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine » », explique l’article.

« Ce nouvel épisode s’ajoute à la saga déjà très longue de ces deux molécules très consommées : plus de 12 millions de boîtes ont été vendues en France en 2015. Le citalopram a été mis sur le marché dans les années 90, et, (…) au début des années 2000, sa parfaite réplique, l’escitalopram, est lancée. Pourtant, en termes d’efficacité et d’intérêt pour le patient, Seroplex n’est pas meilleur que Seropram, ni que les génériques de Seropram. En dépit de ce fait, il lui est attribué le taux de remboursement le plus avantageux », souligne Le Point.

« En 2011 et 2012, les Agences du médicament américaine, puis britannique et française alertent sur un risque d’anomalie de l’activité électrique du coeur associé à ces deux médicaments, qui expose à un trouble du rythme du ventricule cardiaque parfois mortel. Plusieurs études, américaine et néerlandaise, ont établi que ce risque est plus élevé avec ces deux molécules qu’avec les autres antidépresseurs de la même famille », précise le journaliste.

« Une étude danoise a également montré un lien entre la prise de citalopram et la survenue d’un arrêt cardiaque. Enfin, les enfants et les adolescents prenant l’un de ces deux antidépresseurs courent un risque plus fréquent de troubles du rythme ventriculaire, d’arrêt cardiaque ou de mort subite que ceux prenant un autre antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine », alerte Le Point.

Il ajoute que « constatant la convergence de ces informations, le Dr Bruno Toussaint, directeur éditorial de Prescrire, est très net » : « Les accidents sont rares, mais, ces deux médicaments n’ayant aucun avantage par ailleurs, leur emploi est difficile à justifier». « Il est plus prudent de les écarter des soins et de choisir un autre antidépresseur de cette famille », conclut Le Point.

Date de publication : 9 Juin 2016

 

http://www.mediscoop.net/index.php?pageID=d0f36e039f2536eacaa4a9087d520e2a&id_newsletter=8451&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=medi_2_31928&midn=8451&from=newsletter

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 122