« Schizophrénie : les troubles cognitifs seraient liés à l’inflammation cérébrale »

Commentaire. La Schizophrénie serait une maladie inflammatoire. 

Nous rapportons régulièrement des informations sur une vision différente de la maladie dite mentale.

Nous pensons qu’elle est comme toute autre maladie une tentative d’adaptation. Elle présente aussi de nombreux autres aspects communs comme le facteur infectieux et le caractère inflammatoire. Cet article confirme simplement le caractère inflammatoire de la schizophrénie.Cela signifie qu’elle pourrait être sensible aux anti-inflammatoires.

Cela explique aussi pourquoi la suppression du gluten est actif sur la schizophrénie. Le gluten étant un pro inflammatoire majeur pour l’organisme et particulièrement le cerveau.

 

 

L’ARTICLE :

Anne Prigent relate dans Le Figaro les résultats d’une étude française parue dans Schizophrenia Bulletin, selon lesquels « l’inflammation observée chez des patients schizophrènes est associée à un niveau intellectuel général plus bas et à des déficits cognitifs plus prononcés ».

La journaliste explique que « l’étude a été menée entre 2011 et 2015 chez 369 patients suivis par dix centres experts du réseau de coopération scientifique en santé mentale Fondamental. Pour mesurer l’inflammation, les chercheurs ont fait appel à un marqueur détectable par prise de sang, la protéine C réactive (CRP) ».

Le Dr Guillaume Fond, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil), coordinateur du réseau des centres experts schizophrénie et coauteur de ce travail, précise qu’« aucune imagerie ou radiomarqueur ne permet de visualiser l’inflammation dans le cerveau. C’est donc l’inflammation périphérique qui est recherchée ».

Anne Prigent relève ainsi que « chez près de 3 patients sur 10, le taux de CRP indiquait la présence d’une inflammation chronique. Le quotient intellectuel de ces malades était inférieur à celui des patients sans inflammation et le niveau de pensée abstraite était altéré ».

Le Dr Fond d’ajouter : « Nous avons également constaté une altération du QI verbal, alors qu’il est considéré comme un marqueur du niveau d’éducation et de l’environnement social ».

La journaliste souligne qu’« au-delà de la confirmation de l’existence d’une corrélation entre inflammation et déclin cognitif dans la schizophrénie, cette étude pourrait modifier la prise en charge des malades schizophrènes ».

Le Dr Fond remarque ainsi que « pour le moment, les recommandations se focalisaient essentiellement sur le bilan lipidique et endocrinologique, car ces patients sont connus pour être à plus haut risque cardiovasculaire. Un dosage systématique de la CRP semble recommandé, et lorsqu’elle est anormale, un bilan cognitif poussé devrait être prescrit ».

Anne Prigent retient que « la piste inflammatoire ouvre la porte à de nouveaux traitements : des anti-inflammatoires, les oméga 3, la N-acétylcystéine (un acide aminé antioxydant), la vitamine D, les modifications du régime alimentaire et l’activité physique pourraient ainsi améliorer la cognition des schizophrènes ».

Le Dr Fond précise enfin : « Nous avons lancé une étude observationnelle pour voir si, en améliorant l’inflammation grâce aux modifications alimentaires et à l’activité physique, par exemple, nous obtenons des résultats sur les troubles cognitifs ».

Date de publication : 31 Mai 2016

http://www.mediscoop.net/index.php?pageID=3c8201de219b55f998d3c422355d588a&midn=8408&from=newsletter

 

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 120