Schizophrénie : découverte des causes génétiques

Commentaire.

La génétique serait une cause majeure de la maladie ? Il est habituel ces dernières années de considérer la génétique dans toutes les maladies. Façon aussi de botter en touche sur certaines autres causes. En fait je pense que la génétique est le lieu d’inscription des prédispositions transmises par la famille. Il n’est pas dit que seule elle peut déclencher la maladie. Cette étude montre bien là où ca se passe. Dans le lien avec l’immunité, c’est à dire l’identité, ou «le soi» des immunologues, terme commun avec la psychanalyse.

C’est aussi dans la transmission de l’information que se trouve essentiellement le processus. Notion fondamentale «d’erreur dans l’attribution de l’acte» tel que l’évoquais la revue «cerveau et psycho».

Mais tout cela ne parle que de risque, risque qui rencontrera une situation déclenchante.

Cet état des lieux génétique parle bien du processus de la schizophrénie. La génétique vue de cette manière est tout à fait positive, à condition d’y voir un témoignage, pas un lieu de manipulation potentiellement magique.

L’ARTICLE :

Sciences et Avenir fait savoir qu’« une vaste étude a permis d’identifier plus d’une centaine de variations génétiques associées au risque de développer une schizophrénie, apportant de nouvelles pistes décisives pour la compréhension des causes de cette maladie complexe et peut-être pour mieux la traiter ».
Le magazine indique que « réalisée par un consortium de 300 généticiens, issus de 35 pays différents, l’étude est publiée dans Nature ».
Sciences et Avenir explique ainsi que « cette étude, dite d' »association pangénomique » (GWAS en anglais, pour genome-wide association study), repose sur une vaste exploration du génome de nombreux individus, bien portants et atteints, afin de trouver et localiser sur le génome des variations génétiques associées à une maladie, en particulier avec des mutations génétiques courantes qui prises individuellement ont un effet mineur, mais dont l’accumulation peut jouer un rôle déterminant ».
« C’est l’étude génétique la plus importante conduite jusque-là dans le domaine psychiatrique : elle a porté sur plus de 150.000 individus, dont près de 37.000 patients 
», note le mensuel.
Sciences et Avenir retient que « les chercheurs ont identifié, à partir de plus de 80.000 prélèvements, 128 variations génétiques indépendantes, dans 108 régions précises du génome, dont 83 nouvelles, pouvant contribuer à la prédisposition à la maladie. La plupart de ces variations concernent des gènes impliqués dans la transmission de l’information entre les neurones (« neurotransmission ») et dans des fonctions essentielles à la mémoire et l’apprentissage ».
« Des associations supplémentaires entre des gènes de l’immunité et le risque de schizophrénie confortent en outre l’hypothèse d’un lien entre une dysfonction du système immunitaire et la maladie. La plupart des mutations (ou variations) sont courantes », ajoute le magazine.
Sciences et Avenir cite en outre les spécialistes Jonathan Flint et Marcus Munafo (Grande-Bretagne), qui notent dans Nature que « cette découverte confirme que la génétique est une cause majeure de la maladie ».

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