Quand les thérapies géniques riment avec pompe à fric
Commentaire. Les thérapies géniques ont le vent en poupe. Je considère que cette voie, bien qu’intéressante en théorie, reste une impasse. La réalité est que tous les traitements trouvés sont à des prix exorbitants, inabordables d’où l’impasse. Entre 350 000 et 850 000 $ par personne et par maladie. Le record du Solvadis pour l’hépatite C vole en éclats (45 à 75 000 $ le traitement selon la solvabilité du pays, question de possibilité de racket)
Alors, on comprend l’enthousiasme de Big Pharma. Une poule aux oeufs d’or, un business, pas une vraie voie de traitement. Ce coût s’explique par les prix des recherches et aussi par le monopole des laboratoires qui en font un miroir et un chantage. Nous avons une solution, payez, casquez un maximum. Un budget prévisible de 1000 milliards de dollars, mais qui va payer, il reste à inventer la génération spontanée des richesses. Alors de façon morale la solution n’est-elle pas de laisser Big Pharma découvrir et de générer ensuite des licences à prix bas comme en a le droit le gouvernement français et comme l’a fait le Bangladesh avec le Solvadis qui passe de 45 000 à quelques centaines de dollars. Du pragmatisme face au cynisme des financiers.
L’ARTICLE :
Les thérapies géniques: un espoir pour les patients, un défi pour les payeurs
Sciences et Avenir
L’avancée de pionniers de la thérapie génique donne de l’espoir aux malades atteints d’une maladie génétique du sang très courante et trop souvent mortelle dans les pays en développement, la thalassémie AFP/ARCHIVES – SAM PANTHAKY
Des thérapies géniques commencent à accéder au marché pour soigner des maladies jusqu’alors incurables: un formidable espoir pour les patients, mais un immense défi pour les systèmes de santé en raison de leurs coûts, surtout si leur usage venait à se généraliser.
Ces thérapies consistent généralement à remplacer directement dans l’organisme (in vivo) un gène défectueux par un gène fonctionnel ou à prélever des cellules pour les modifier génétiquement en laboratoire avant de les réinjecter au malade (ex vivo).
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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 216