« Quand le lobby du sucre truquait les études »

 Commentaire. Sucre : quand le lobby du sucre truquait les études. Tiens, ça me rappelle Monsanto qui trafique les études sur le Glyphosate, ou Eli Lilly qui trafique les études préalables sur le prozac en supprimant les cas de suicides. (voir le livre « Médicaments effets secondaires : la mort – j’ai vendu mon âme au diable » et John Virapen l’ancien directeur de Eli Lilly)

 

L’ARTICLE :

 

Le Point constate que « durant des décennies, le lobby du sucre finançait des études pour rejeter la faute sur le gras à propos du développement des maladies cardio-vasculaires ».

Le magazine note ainsi que « les études auraient dû alerter sur le rôle néfaste d’un aliment très prisé. Mais finalement, celui-ci s’en sortait. Et pour cause : des scientifiques auraient été payés pour dire que le sucre était loin d’être responsable des maladies cardio-vasculaires ».

Le Point observe que selon un article du JAMA Internal Medicine, « en 1964, trois scientifiques de Harvard auraient reçu 6 500 dollars chacun – soit environ 45 000 euros actuels – pour changer leurs conclusions ».

Le magazine indique que « selon celles-ci, les principaux responsables des maladies cardio-vasculaires étaient la matière grasse, dédouanant aussi le sucre. À la fin des années 1950, le sucre avait pourtant été pointé du doigt. Mais la Fondation pour la recherche sur le sucre (SRF) décide dans les années 1960 de commander une étude ».

« Trois scientifiques sont choisis. Ils publient dans le New England Journal of Medicine […] leurs enseignements : il faut réduire le cholestérol. Durant quelques années, le rôle du sucre sera donc sous-évalué, avant que d’autres études ne rétablissent la vérité », relève Le Point.

Le magazine ajoute que « Mark Hegsted, l’un des trois scientifiques rémunérés par le lobby du sucre, va même être en charge de la nutrition au ministère de l’Agriculture américain ».

Stanton Glantz, coauteur du rapport, souligne que « le débat sur les méfaits du sucre et des graisses saturées continue aujourd’hui. Cette étude a étouffé le débat sur le sucre et les maladies vasculaires et, dans le même temps, les régimes à faible teneur en matières grasses ont gagné l’adhésion des autorités sanitaires ».

Il ajoute que « cela a poussé beaucoup de gens à manger moins gras, mais plus sucré. Selon certains experts, ce changement de régime serait à l’origine de l’épidémie d’obésité que l’on connaît actuellement ».

Le Point note enfin que « l’Association du sucre (ex-SRF) a réagi en attaquant l’un des auteurs de l’étude en l’accusant de vouloir s’aligner sur «la tendance actuelle anti-sucre» ».

Le Figaro note aussi « comment le sucre fut dédouané… à tort », observant que « dans les années 1960 et 1970, des scientifiques ont été payés par des industriels pour minimiser le rôle du sucre dans les maladies cardiovasculaires ».

Le journal livre les détails de l’affaire et relève que « désormais, il est reconnu que le sucre est un facteur de risque important des maladies cardiovasculaires. Une étude incluant plus de 44.000 personnes, publiée en 2014, montre que les participants dont 10 à 25% de l’énergie totale quotidienne viennent du sucre ont un risque associé aux maladies du cœur 30% plus élevé que ceux dont l’apport en sucre est inférieur à 10% de l’énergie totale. Mais même avec ces preuves scientifiques, le mal était fait ».

Date de publication : 15 Septembre 2016

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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 132