Quand et comment acquiert-on la notion du temps ?
Commentaire. Comment un enfant acquiert-il la notion du temps ?
C’est surtout entre 6 et 8 ans que cette notion est acquise. Elle nécessite de savoir manier les nombres. « la compétence numérique ».
Souvenons-nous aussi que c’est la fin de la période thyroïdienne, quand cette glande nous permet de passer de l’instant au temps en intégrant les émotions.
Nous retrouvons, là aussi, la notion des mathématiques et des chiffres. Il nous aident à fonctionner dans la vie, mais ils permettent à ceux qui ont du mal avec les émotions de se rattraper sur les chiffres et la mathématiques.
Nous trouvons alors toute une série de notions dérivatives et compensatrices.
La passion de l’argent.
La finance et les modèles mathématiques des systèmes boursiers.
Les rituels de « compter » des TOC et des difficultés de communication.
Une éducation qui se base trop sur la sélection par les mathématiques, et le « c’est pour ton bien » comme nous le dirait Alice Miller.
Tout cela nous ramène à l’importance de l’intégration des émotions chez l’enfant pour arriver à un adulte équilibré.
L’ARTICLE :
Pour les enfants, l’apprentissage du temps requiert des compétences bien précises en maniement des nombres, mettent en évidence des chercheurs français.
Secondes, minutes, heures, jours, mois, années… Quand les enfants acquièrent-ils ces unités temporelles qui leur serviront toute leur vie ? Et comment ? C’est précisément ce qu’a voulu déterminer une équipe de recherche de l’Université Paris-Sud (Inserm). « Jusqu’ici, cette question avait été peu explorée, précise dans un communiqué Georges Dellatolas, neuropsychologue pédiatrique et co-auteur de cette étude. L’essentiel des expérimentations avaient surtout évalué la capacité d’enfants à reproduire ou à classer des intervalles de temps inférieurs à la minute.« Selon ses résultats, publiés dans le Journal of Experimental Child Psychology, l’usage correct des principales unités temporelles s’acquiert essentiellement entre 6 et 8 ans.
La connaissance du temps est intimement liée aux compétences numériques de l’enfant »
Pour le déterminer, les chercheurs ont demandé à 105 enfants (57 filles et 48 garçons) de 6 à 11 ans scolarisés en région parisienne de remplir un questionnaire afin d’évaluer leur « connaissance du temps », c’est-à-dire leur capacité à se représenter et à utiliser correctement les principales unités temporelles. Ils devaient par exemple évaluer les durées séparant 4 stades de la vie d’une personne représentés en images (bébé, enfant, adulte et enfin vieillard) et indiquer l’heure affichée par les aiguilles de cinq montres identiques dessinées sur une feuille de papier. On leur demandait également de préciser le temps les séparant de leur précédent et de leur prochain anniversaire, ou bien encore d’estimer la durée de l’entretien passé avec les chercheurs…
Les scientifiques ont également voulu déterminer le lien entre leur connaissance du temps et différentes compétences numériques. Les enfants ont donc passé une batterie de tests bien connue pour évaluer la capacité à manier les nombres : l’outil « Zareki-R ». « On a constaté que la connaissance du temps est intimement liée aux compétences numériques de l’enfant », résume Georges Dellatolas. Il a identifié 4 facteurs contribuant à hauteur de 75 % dans l’acquisition des grandes unités de temps :
– la connaissance « académique » des nombres, c’est-à-dire la capacité à les lire, les écrire et à calculer
– l’aptitude à « faire correspondre un nombre à une distance« , autrement dit à positionner un nombre sur une échelle
– la « mémoire de travail », mémoire à court terme indispensable notamment pour comparer des nombres présentés à l’oral
– la capacité à remettre un nombre dans un contexte (les scientifiques parlent « d’estimation contextuelle »). Très concrètement, l’enfant est par exemple capable de dire que « dix », c’est beaucoup si l’on parle du nombre d’enfants dans une famille, et peu s’il s’agit du nombre de feuilles sur un arbre.
Aider les enfants atteints de dyslexie
Reste aux chercheurs à valider leurs résultats sur un plus grand nombre d’enfants et par classes d’âge. En parallèle, ils réaliseront cette même expérience sur des enfants souffrant de pathologies sources de difficultés dans le traitement des informations temporelles, comme la dyslexie. L’objectif ? Identifier précisément les facteurs expliquant ces difficultés et améliorer la prise en charge de ces enfants, via la mise au point de méthodes d’acquisition des unités temporelles mieux adaptées.
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 99