« Prostate : le cancer plus agressif chez certains chauves »
Commentaire. Lettre MDS n° 41
Cet article note le lien entre alopécie (front plus sommet du crâne) androgénique et risque de cancer de la prostate agressif. Il note aussi que les deux zones sont fort sensibles au taux de testostérone. Il cherche le mode de ce lien sans réponse. Avec la médecine du sens c’est clair.
La testostérone est l’hormone du masculin, de la capacité à décider, à diriger et se battre.
L’alopécie est un signe sexuel secondaire et tertiaire pour les hommes.
Et la prostate alors ? C’est le lieu qui fabrique le liquide pulseur du sperme, celui qui fait le volume blanc du sperme. Celui avec lequel on fait des enfants et celui qui se retrouve dans le sexe de sa partenaire (ou ailleurs) dans l’acte sexuel. La prostate est fortement liée au masculin et donc logiquement très sensible à la testostérone.
Mais la prostate c’est dans le sens de la maladie deux choses liées au sperme.
Le devenir des enfants, le soucis pour eux, l’attention. Cela peut aussi être un lieu de conflit avec la partenaire et mère des enfants. La prostate enfin est concernée dans tous les conflits de couple où l’homme est en opposition avec sa partenaire, pour les décisions de vie, les enfants ou la sexualité. Toutes zones où la testostérone vient marquer fortement son empreinte.
Les hommes à alopécie androgénique ont un fort pouvoir masculin et réagiront donc fortement dans les conflits de prostate avec des formes graves. Simple.
L’ARTICLE :
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « perdre ses cheveux simultanément sur le front et le sommet du crâne, alors qu’on a 45 ans, n’est peut-être pas seulement un problème esthétique pour les hommes qui en souffrent. Selon une étude américaine, il pourrait aussi s’agir du premier indice d’un risque accru d’avoir un jour un cancer de la prostate de forme grave ».
Le journaliste explique en effet que « le cuir chevelu partage avec la prostate une particularité étonnante, la sensibilité aux androgènes, c’est-à-dire aux hormones mâles dont la testostérone. Et contrairement à l’alopécie uniquement frontale, l’alopécie androgénique atteint également le sommet du crâne ».
Damien Mascret relève que « dans la vaste cohorte américaine, qui concernait 39.070 hommes de plus de 55 ans, la moitié avait eu une alopécie à 45 ans dont un tiers d’entre eux, une alopécie androgénique modérée ou importante ».
« Le nombre de cancer de la prostate fut suffisant (1138, dont 571 agressifs) pendant le suivi pour s’apercevoir que seule l’alopécie androgénique était associée à un risque accru, par rapport aux hommes qui n’étaient pas chauves, de cancer de la prostate agressif », indique le journaliste.
Le Pr Nicolas Thiounn, urologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, Paris), remarque ainsi que « la testostérone joue un rôle déterminant dans la prostate et notamment dans le cancer de la prostate ».
Damien Mascret explique qu’« il y a 3 ans, avec le Pr Philippe Giraud et ses collègues de l’HEGP, il publiait un travail portant sur 669 hommes, montrant un lien entre l’alopécie androgénique et le risque de cancer de la prostate. Ce risque apparaissait multiplié par 2 aux environs de 70 ans, chez les hommes ayant eu ce type particulier d’alopécie à l’âge de 20 ans ».
Le journaliste souligne que « le lien précis entre alopécie et cancer de la prostate reste encore à clarifier ». Le Pr Thiounn déclare : « Il peut être génétique, hormonal ou probablement les deux. L’étude, pour laquelle nous avons demandé une bourse de recherche, va déterminer ce lien manquant. […] Cela confirmerait l’attention particulière que nous devrions porter à ces hommes pour dépister la survenue d’un cancer de la prostate ».
Le Pr Emmanuel Chartier-Kastler, urologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris), indique pour sa part que « l’intérêt n’est pas pour le diagnostic, car notre souci est de repérer tous les cancers de la prostate qu’ils soient agressifs ou non, mais pour ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur les cancers agressifs ».
Date de publication : 24-09-2014