Prévention du cancer du sein : les substances chimiques à éviter au quotidien

Commentaire de Olivier Soulier.

Encore un aspect des toxiques extérieurs. Je crois qu’il ne se passe pas une semaine sans que la presse se fasse l’écho de 3 ou 4 découvertes de produits toxiques de notre environnement et de leurs conséquences, que ce soit en cancer, autisme, stérilité, troubles métaboliques et endocriniens.

De façon concrète, s’il fallait supprimer tous ces produits de notre quotidien cela représenterait une profonde révolution de notre système industriel. Avec la question : quand va t-on réaliser que les dégats sont tels qu’il faut se résoudre à cette mutation ?

L’ARTICLE :

Le Parisien fait savoir que « des scientifiques américains ont identifié les substances chimiques les plus cancérigènes présentes dans l’environnement quotidien que les femmes devraient éviter pour réduire les risques de cancer du sein, une piste jugée prometteuse pour sa prévention ».
Le journal ajoute que cette étude, parue dans Environmental Health Perspectives, « confirme également que les produits chimiques qui provoquent des tumeurs cancéreuses des glandes mammaires chez les rats, sont également liés au cancer du sein chez les humains ».
Le Parisien explique donc que ce travail « établit une liste de 17 substances cancérigènes hautement prioritaires parce qu’elles provoquent des tumeurs mammaires chez les animaux et que de nombreuses femmes y sont exposées ».
« Il s’agit de produits chimiques présents dans l’essence, le gasoil et autres substances d’échappement des véhicules, ainsi que des ignifuges, des textiles anti-taches, des dissolvants, des décapants à peinture et des dérivés de désinfectants utilisés dans le traitement de l’eau potable 
», précise le quotidien.
Le Dr Ruthann Rudel, directeur de la recherche au Silent Spring Institute à Newton, co-auteur de l’étude, indique que « cette recherche offre une feuille de route pour la prévention du cancer du sein en identifiant des produits chimiques hautement prioritaires auxquels les femmes sont le plus communément exposées et montre également comment mesurer cette exposition. Ces informations guideront les efforts pour réduire le contact avec ces substances liées au cancer du sein et aideront les chercheurs à étudier comment les femmes sont affectées ».
Julia Brody, directrice générale du Silent Spring Institute et également co-auteur de ce travail, observe pour sa part que « toutes les femmes aux Etats-Unis sont exposées à des substances chimiques qui pourraient accroître leur risque de cancer du sein mais malheureusement ce lien est très largement ignoré ».
La responsable ajoute que « réduire l’exposition aux produits chimiques toxiques pourrait sauver la vie de nombreuses femmes », mais relève que « quand on parle aux gens de cancer du sein, le risque présenté par les substances chimiques ne leur vient pas à l’esprit le plus souvent. […] Les fonds consacrés à la recherche sur le lien entre cancer du sein et produits chimiques dans l’environnement, ne représentent qu’une infime partie du total ».

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Date de publication : 14-05-2014