« Pesticides et médicaments dans les eaux en bouteille »
Le Parisien 25 mars 2013.
Le Parisien note que « des traces de pesticides et de médicaments […] ont été décelées dans environ 10% des eaux en bouteille, sans toutefois remettre en cause leur potabilité, [selon] une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés ». Le rédacteur en chef de la revue,Thomas Laurenceau, précise ainsi qu’« à court terme, il n’y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables. On est dans l’ordre de l’ultra-trace, du millième de micron, c’est vraiment minuscule ».
Le Parisien remarque que « l’enquête «ne met absolument pas en cause l’honnêteté des embouteilleurs», mais interroge la contamination de l’environnement par les pratiques humaines. «Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale», résume M. Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à «la remise à plat des normes de qualité» prenant en compte les nouveaux polluants ».
Le quotidien explique que « l’analyse a porté sur 47 bouteilles d’eau, trois bonbonnes d’eau, et une dizaine d’échantillons d’eau du robinet prélevés dans trois départements. Sur les bouteilles d’eau étudiées – portant sur l’ensemble du marché -, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides ».
Le Parisien note que « «la grande surprise», écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l’abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline) ». Le rédacteur en chef de la revue observe que « la teneur est infime, mais c’est suffisant pour qu’on s’interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales. […] L’affaire est suffisamment sérieuse pour qu’on lance des analyses à plus grande échelle. […] Si tous les micropolluants sont ici présents en très faibles teneurs, leur variété interroge sur les potentiels effets cocktail ».
Le Parisien ajoute que « duBuflomédil et du Naftidrofuryl, des vasodilatateurs, ont été également détectés dans l’Hepar, pour le premier, et dans la Saint Armand pour le second. Par ailleurs, des traces d’Atrazine et d’Hydroxyatrazine, des désherbants pourtant interdits en 2001 mais très persistants, ont été trouvées dans la Vittel (Grande source), la Volvic (Clairvic), la Cora (Saint-Pierre), et la Cristaline (Louise) ».
Le quotidien note en outre que « l’eau du robinet [est] également concernée. […] Sur 10 prélèvements, 8 contiennent 1 à 4 molécules sur les 85 recherchées, principalement des pesticides mais aussi des résidus de médicaments dont, à nouveau, du tamoxifène décelé notamment en milieu urbain (Rennes et Limoges) ».
> Lire l’article sur Mediscoop