Nous ne sommes pas fait pour l’instant présent
Commentaire. Le cerveau humain est une machine à anticiper. Dans une nature où il est physiquement faible, sans crocs, venin ou carapace, l’humain a pour lui son intelligence et surtout sa capacité à anticiper. L’idée très à la mode du « pouvoir de l’instant présent » n’est pas physiologique. Elle ne peut que représenter un plus qui nous relie à notre capacité d’enfant, celle de vivre le présent en insouciance. Pour un adulte, elle représente un grand écart, l’intégration de deux choses fondamentalement différentes, un véritable plus, mais pas évident de base. Nous sommes une machine à prévoir et à imaginer l’avenir. Cela conditionne notre bonheur d’être capable de l’imaginer.
“Nous ne sommes pas faits pour vivre dans le moment présent” », écrit le psychologue Martin E.P. Seligman, considéré comme pionnier de la psychologie positive, dans le New York Times.
L’Homo sapiens (homme sage) aurait été mieux appelé Homo Prospectus (homme qui fait de la prospection), estime-t-il dans cet article qui présente les idées de son livre « Homo Prospectus » (1) et du nouveau champ de recherche de la « psychologie prospective » qu’il a initié avec des collègues.
L’ARTICLE :
« Nous ne sommes pas faits pour vivre dans le moment présent » (Martin Seligman)
Psychomédia -Publié le 23 mai 2017
« Nous ne sommes pas faits pour vivre dans le moment présent », écrit le psychologue Martin E.P. Seligman, considéré comme pionnier de la psychologie positive, dans le New York Times.
L’Homo sapiens (homme sage) aurait été mieux appelé Homo Prospectus (homme qui fait de la prospection), estime-t-il dans cet article qui présente les idées de son livre « Homo Prospectus » (1) et du nouveau champ de recherche de la « psychologie prospective » qu’il a initié avec des collègues.
Qu’est-ce qui rend l’humain sage ? Qu’est-ce qui le distingue des autres animaux ? Diverses réponses ont été proposées – le langage, les outils, la coopération, la culture – mais aucune n’est unique aux humains. « Ce qui distingue le mieux notre espèce est une capacité que les scientifiques commencent à apprécier : nous contemplons le futur. »
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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 241
