Non à la collaboration toxique entre les Éditions Nathan et le GNIS
Commentaire. Cela peut paraitre une blague de Coluche, mais non, c’est vrai. Monsanto veut participer à l’éducation de nos enfants en matière de bio diversité.
Dans la même série, je vous propose confions la lutte anti pauvreté à Goldman Sachs, la lutte anti fraude à Cahuzac, la présidence de la république à Hollande (non ça on l’a déjà fait et on voit ce que ça donne), la préservation des forêts à Vincent Boloré, la démocratie à Daech, nos enfants à Dutroux.
Mais attention c’est sérieux, Monsanto a même trouvé un éditeur français connu pour s’associer avec lui, Nathan spécialisé dans les livres scolaires. A boycotter donc.
A lire et à rester vigilant.
L’ARTICLE :
Et si Monsanto enseignait à vos enfants comment préserver la biodiversité ? C’est un peu l’objet du partenariat que viennent de signer les Éditions Nathan et le GNIS, un syndicat national de semenciers regroupant quelques-unes des multinationales les plus dangereuses du marché.
C’est un membre de SumOfUs qui nous a alertés sur cette collaboration de la honte. L’éditeur de manuels scolaires et le GNIS travaillent à la publication d’une revue intitulée « Mille et une graines » pour accompagner professeurs et lycéens sur des thèmes tels que « la biodiversité » ou « nourrir l’humanité ». Un comble!
En réalité, vu les intérêts et l’hégémonie du GNIS, il s’agira de vanter à nos chères têtes blondes, brunes et rousses, les mérites des OGM et des pesticides pour la planète.
Les Éditions Nathan pensaient sûrement pouvoir mener à bien cette collaboration dans la plus grande discrétion. C’était sans compter la vigilance de certains d’entre vous. Mettons-on leur la pression pour qu’ils abandonnent ce projet de propagande.
Demandez aux Éditions Nathan de cesser immédiatement cette collaboration avec les multinationales du toxique.
Le Groupement National Interprofessionnel des Semences (GNIS) a été créé sous Vichy dans le but « d’organiser la production et la commercialisation des semences et plants ». Depuis les années 60, ses prérogatives se sont élargies conduisant à de nombreux conflits d’intérêts. Placé sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, le groupement veille aux intérêts des grandes entreprises du secteur….même quand elles vont à l’encontre du respect de notre environnement.
C’est, par exemple, le GNIS qui détermine et répertorie dans un catalogue officiel les variétés de semences qui peuvent être commercialisées. Évidemment, celles qui sont choisies favorisent les grandes industries agroalimentaires au détriment des petits paysans mais aussi de la biodiversité. Ainsi, entre 1955 et aujourd’hui, ce sont près de 80% des variétés végétales comestibles ont disparu de ce fameux catalogue.
Quelle ironie donc de confier un projet pédagogique sur la biodiversité aux groupes qui mettent en danger notre alimentation et notre climat!
Par expérience, nous savons que la mobilisation des membres de SumOfUs peut obliger les grandes entreprises à revoir leurs plans. Les Éditions Nathan n’auront pas d’autre choix que de renoncer à ce partenariat dangereux qui est en totale contradiction avec les valeurs de notre enseignement public.
Dites aux Éditions Nathan que l’école ne doit pas devenir un lieu de propagande pour les entreprises irresponsables.
https://actions.sumofus.org/a/non-a-la-collaboration-toxique-entre-les-editions-nathan-et-le-gnis/?aktmid=tm7859655.mN4jw4&rd=1&source=conf&t=4
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 158