OUI, IL Y A DE GRANDS ESPOIRS POUR GUERIR LA SCLEROSE EN PLAQUES ! – Néosanté – Janvier 2012
Olivier Soulier* – médecin homéopathe – propose à Paris les 24 et 25 mars prochain le 1er congrès : « Sclérose en plaques – Comprendre pour guérir ». Après avoir suivi plus de 300 cas de sclérose en plaques, il témoigne du processus qui mène à la sclérose mais surtout à la possibilité de guérison.
Par une approche pluridisciplinaire, il obtient d’excellents résultats et même une possibilité de guérison totale lorsque la maladie est prise à son début.
Olivier Soulier, comment avez-vous commencé à travailler sur la Sclérose En Plaques (SEP) ?
Il y a 25 ans, j’étais installé depuis peu de temps, une de mes amies m’a demandé si j’accepterai de recevoir une jeune fille qui venait de Bretagne et qui avait une SEP. Connaissant le pronostic difficile de la SEP et l’absence de traitement par la médecine à cette époque, je lui ai dit que je voulais bien la recevoir mais plutôt pour l’aider, l’accompagner, plutôt par empathie mais sans aucune espérance de guérison. Il s’est trouvé qu’on a beaucoup discuté. Je lui ai donné un remède homéopathique et on a surtout abordé beaucoup de choses. Un peu à bâton rompu dans une discussion. Ce qui s’est passé dans cette discussion, c’est difficile à dire parce qu’on a abordé plein de choses, du ressenti, de l’histoire, etc. Je n’ai pas le souvenir précis de ce qui s’est passé mais le fait est, que dans les jours qui ont suivi, ça a commencé à aller mieux. Et puis les symptômes, les signes de SEP ont complètement disparu et il n’y a plus eu de poussées.
Et vous ne vous souvenez pas précisément de ce que vous avez dit pendant cet échange qui paraît si important ?
Il y avait un certain nombre de thèmes dans son histoire personnelle mais… Après ça, j’ai eu l’occasion de soigner une autre personne qui avait une SEP. Une SEP avec une poussée d’emblée assez grave avec troubles urinaires, troubles visuels et paralysie, dès la première poussée. Une poussée aussi importante est relativement rare chez un adulte jeune. Nous avons discuté et, dans les semaines qui ont suivi, ça a été beaucoup mieux. Et depuis, 23 ans sans aucune poussée. Et j’ai revu cet homme il n’y a pas longtemps, il va très très bien. Il est en pleine forme. La SEP a une évolution imprévisible. Une amélioration n’est donc passignificative surtout sur quelques cas. Mais les améliorations que j’ai obtenues dépassent largement celles connues par la médecine, sur des durées extrêmement longues. La SEP reste « imprévisible » tant qu’on n’en a pas compris les mécanismes. Quand on capte le processus, le caractère imprévisible de cette maladie disparait. Le lien de cause à effet devient évident, le patient ne vit plus les choses comme une fatalité, mais comme une conséquence logique et une dynamique sur laquelle il reprend une possibilité d’action. Pour vous donner une image, ce serait un peu comme des livres sur des étagères dans une bibliothèque. Ces livres sont abimés. Tant qu’on n’en connait pas la cause, le caractère reste imprévisible. Si on prend en compte le facteur humidité, la détérioration des livres est prévisible. Je me suis donc mis à réfléchir sur les SEP. Et j’ai eu beaucoup de gens qui sont venus.
Ils sont venus spontanément ?
Oui, de bouche à oreille. J’en ai eu 1, 2, 10, 20 puis 50. Et j’ai commencé à obtenir un certain nombre de résultats. Pas systématiquement, pas toujours mais j’ai cherché, j’ai tâtonné. Je dirai que j’ai mis une dizaine d’années avant de conceptualiser un mode de traitement. Ça a d’abord été au coup par coup. Puis j’ai commencé à voir des points communs entre les situations, des schémas psychologiques particuliers. Peu à peu, s’est dégagé un schéma psychologique, des circonstances particulières, des aspects de régime, des aspects de santé, des aspects toxiques. A l’époque, on a aussi beaucoup parlé du vaccin hépatite B. Avec toute l’expérience accumulée, j’ai ainsi concentré tout un tas d’éléments qui m’ont permis d’élaborer une théorie générale multi-facteurs, sur la SEP, son mécanisme, ses facteurs déclenchant, ses schémas psychologiques, ses schémas biologiques et les différents aspects diététiques, vitaminiques, minéraux, intestinaux, immunologiques et auto-immuns de la SEP.
Il m’a fallu une dizaine d’années pour commencer à le conceptualiser précisément et peut-être déjà 100 ou 150 cas de SEP. La théorisation est toujours une difficulté et un risque mais en même temps, c’est une nécessité pour transmettre.
Il y a des caractéristiques qu’on retrouve dans les scléroses en plaques ?
Il y a des caractéristiques, des choses qui reviennent régulièrement. Aujourd’hui, je pense qu’il faut pouvoir transmettre des schémas de travail pour les professionnels de façon à ce que quand ils se trouvent face à une situation de SEP, ils aient la possibilité d’avoir des systèmes de compréhension pour pouvoir aider, en sachant que ce schéma est comme toujours un schéma général pour comprendre le processus et que tout professionnel va devoir l’adapter en fonction du ressenti de chaque personne. L’idée générale quant au fonctionnement d’une maladie, je la résume dans une phrase que j’appelle parole et musique : la musique est universelle, les paroles appartiennent à chacun. Il y a des thématiques et des modes de fonctionnement généraux au niveau psychologique, au niveau organique c’est-à dire au niveau intestinal, au niveau microbien, au niveau auto-immun, on a des carences régulières en vitamines D, on a des troubles de perméabilité intestinale, on a des désordres biologiques. Il y a tout un nombre de caractéristiques spécifiques des SEP… mais chaque situation est différente.
Pourquoi est-ce important aujourd’hui de transmettre vos découvertes ?
Je me suis beaucoup interrogé sur le fait : faut-il diffuser ce genre d’information ? Faut-il expliquer cela ? J’ai eu l’occasion d’écrire quelques articles sur le thème de la SEP. Et régulièrement, des gens m’ont écrit en me disant : « Vous parlez de moi. Comment se fait-il que vous connaissiez mon histoire ? » Je leur ai répondu : « Mais je ne connais pas votre histoire. Simplement, je parle de ce que moi j’ai vécu des SEP. Et si vous me dites que ça correspond tout à fait à votre ressenti à vous, vous m’encouragez à continuer. » C’est pourquoi je pense aujourd’hui qu’il est important de diffuser.
Et le meilleur moyen, c’est un congrès ?
Oui, pour pouvoir à la fois expliquer la SEP aux professionnels et aux particuliers. Pour que les personnes qui ont un risque de SEP, les médecins qui les soignent, les psychothérapeutes et les psychologues aient en main les éléments pour guérir. Il y a 30 ans, Catherine Kousmine** – médecin diététicien suisse remarquable – a révolutionné notre diététique. Elle obtenait d’excellents résultats dans la SEP. Elle a d’ailleurs écrit un livre « La sclérose en plaques est guérissable – le choix de vivre » (éd. Delachaux et Niestlé – 1983) où elle obtient des résultats très intéressants uniquement avec la diététique. D’après les gens qui l’ont connue, Catherine Kousmine n’était absolument pas orientée vers le versant psychologique des maladies. Au contraire, elle y était même presque allergique. Mais elle obtenait de très bons résultats. Son travail témoigne bien du versant biologique, sous ce terme j’entends auto-immun et diététique. Catherine Kousmine avait obtenu des résultats très intéressants à une époque, sans aborder le côté psychologique. Aujourd’hui, je pense qu’en utilisant le coté diététique de Catherine Kousmine, le côté immunitaire comme par exemple le traitement du docteur Michel Geffard de l’I.D.R.P.H.T*** et des aspects psychologiques, on aborde les choses sur 3 niveaux et on obtient d’excellents résultats sur la SEP. La SEP est une maladie pour laquelle on peut faire beaucoup de choses. Le moment de choix pour agir, c’est dans les phases de début de sclérose.
Justement, quelles sont les différentes phases ?
La SEP est une maladie qui est considérée comme auto-immune, c’est une maladie démyélinisante. Elle attaque la gaine de myéline ce qui va entraîner des paralysies, par phases, avec de aspects régressifs. Il y aura d’abord une première poussée, puis ça va régresser, puis ça va revenir. Au début, les poussées ne laisseront pas de séquelles, puis les poussées laisseront des séquelles et les séquelles vont se cumuler les unes aux autres jusqu’à amener un handicap majeur. C’est une maladie chronique qui peut être, dans certains cas, très handicapantes. Des gens vivent avec des SEP pendant 20 à 30 ans. Elle représente souvent pour ceux qui l’ont une sorte « d’arrêt de vie à terme ». C’est une maladie qui est surtout vécue par les gens comme quelque chose de sournois, comme quelque chose qu’ils ne comprennent pas. Et ce qui est important, c’est que les gens qui ont eu l’occasion de lire mes articles sur la psychologie de la SEP me disent : « Je me retrouve complètement là-dedans. J’avais bien senti que quelque chose n’allait pas mais personne ne me l’avait jamais dit et je ne comprenais pas vraiment bien ce qui se passait. Maintenant, je vois mieux.»
Vous insistez beaucoup sur la phase de début.
Oui, c’est à la phase de début qu’il est important d’agir. Parce que si au début il y a des phases avec des rémissions, les lésions neurologiques risquent souvent de s’accumuler les unes avec les autres et risquent de créer des états de handicap. Ces lésions vont elles-mêmes entrainer des processus qui vont verrouiller les possibilités de guérison. Les handicaps, quand ils s’accumulent, deviennent – de mon expérience – relativement irréversibles. Sur l’échelle de 1 à 10, de cotation de la SEP, Catherine Kousmine disait et je pense qu’elle a raison, qu’on pouvait remonter de 2 points. Quand on est au stade 2, on peut revenir au stade 0 mais quand on est au stade 6, on remonte au stade 4. C’est donc au début qu’on peut obtenir de très bons résultats. Et puis la SEP est une maladie avec un schéma psychologique très particulier qu’il serait trop long à expliquer là maintenant. Il y a des bénéfices secondaires à être enfermé dans le schéma de la maladie. Plus on attend, plus ceux qui en souffrent sont verrouillés dans cet état. On peut toujours obtenir des améliorations, freiner l’évolution mais c’est surtout dans la phase de début qu’il est important d’intervenir. La médecine tarde souvent à reconnaître le diagnostic de SEP de peur de figer les gens dans ce diagnostic. D’un côté, cela se comprend dans la mesure où elle n’envisage pas de réelle possibilité de guérison. Mais vu dans une perspective de guérison, cela est dommage car c’est dans cette phase qu’il est possible d’intervenir.
A quoi ressemblent ces profils psychologiques, si caractéristiques de SEP ?
La question qui pourrait aider serait : « Regardez comment vous vivez. Regardez en quoi vous entrez dans une direction qui n’est pas la vôtre. » Et plus que guérir une SEP, il y a moyen d’éviter d’entrer en sclérose. « N’entrez pas en sclérose ! Ressortez de ce schéma de vie qui n’est pas le vôtre et qui vous rend malade et essayez de retrouver le vôtre. » Il y a un très bel exemple dans le film, ça peut paraître curieux, « L’âge de glaces 2 ». C’est l’histoire de la femelle mammouth qui se prend pour un opossum et donc elle dort accrochée dans les arbres par la queue. Et elle dit à l’autre mammouth qu’elle rencontre : « Tu sais, nous, les opossums nous dormons accrochés par la queue… mais pour certains opossums, c’est plus difficile que pour d’autres. » Et en fait, dans son histoire, elle a perdu sa maman. Il n’est pas bien dit comment mais elle se retrouve toute seule. Elle marche dans la neige. Elle voit un arbre couvert de glace qui ressemble de loin à un profil de mammouth. Elle va se coucher en dessous. Et elle s’endort. Et le lendemain au réveil, elle voit des opossums qui descendent de l’arbre et elle s’identifie à un opossum. Et elle vit avec les opossums pour survivre. Donc elle s’adapte à un fonctionnement qui n’est pas le sien. Et c’est, très humoristiquement, une allégorie assez précise de la SEP. Je vis une vie qui n’est pas la mienne.
Vous faites un séminaire au mois de mars sur la SEP. Quels sont les autres intervenants ? Et en quoi complètent-ils votre approche ?
Nous serons quatre. Tout d’abord le professeur Jean-Louis Christiaens qui était chef de service de neurochirurgie et qui aujourd’hui s’intéresse aux processus de somatisation et de psychosomatique avec toute sa sagesse d’ex-professeur de neurochirurgie. Il était titulaire de
la chaire de neurochirurgie au CHU de Lille. C’est important qu’un neurochirurgien apporte sa caution morale et scientifique à ce type de travail. Willy Barral est psychanalyste, élève de Françoise Dolto et de Pierre Solié. C’est lui qui avait organisé à l’UNESCO le grand séminaire sur Françoise Dolto. Il a écrit « Françoise Dolto c’est la parole qui fait vivre » et « Le corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents ». Il a lui-même eu une SEP quand il avait 60 ans. Une sclérose dans une forme grave d’emblée et il en a guéri. Ce n’est pas moi qui l’ai guéri mais quand il a vu comment je voyais la SEP il a dit : « C’est exactement ce que moi, en tant que psychanalyste, j’ai retrouvé dans
mon histoire. » La troisième personne qui interviendra, c’est Michel Geffard qui est docteur en médecine, docteur ès science et directeur de recherche à l’INSERM.
Outre l’approche psychologique, il y a l’approche diététique, il y a l’approche vitaminique, minérale, l’approche homéopathique et l’approche psychothérapeutique. Mais je peux dire que parmi les gens que j’ai rencontrés, l’approche auto-immune de Michel Geffard est d’une grande efficacité. En particulier dans les SEP les plus avancées, j’utilise énormément les traitements de Michel Geffard qui sont des traitements très efficaces qui permettent de ralentir ou d’arrêter l’évolution d’une SEP. C’est de l’endothérapie multivalente. Ce sont des techniques d’auto-immunité. Il travaille sur les principes de réaction auto-immune anormale qu’il va neutraliser. On a mis au point toute une suite de corrélation entre ce que lui trouve dans ses analyses biologiques et ce que moi je trouve. Et les deux sont parfaitement cohérents. Je partagerai mes 25 ans d’expérience sur plus de 300 cas de SEP et j’expliquerai très en détail les processus de déclenchement, fonctionnement et guérison possible. Certaine personnes viendront témoigner de leur histoire personnelle de SEP. Le but de ce congrès est pour une première fois de partager trois ou quatre approches différentes avec l’idée de dire : il est possible de faire quelque chose pour la SEP : « la sclérose en plaques est guérissable ». N’attendons pas qu’elle en soit à une phase avancée car c’est plus difficile à guérir. N’en ayons pas peur et donnons à chaque personne – dès le début – la possibilité d’avoir toutes les chances de guérir.
Références :
*Olivier Soulier est l’auteur de trois ouvrages :
« Histoires de vies – messages du corps »
« La digestion – les clefs du poids – les formes – les dépendances »
« Le sens des maladies »
A paraitre en 2012 : « Comprendre le sens des eczémas »
Tous ces ouvrages sont disponibles sur le site : www.lessymboles.com ou auprès des points de
ventes référencés sur le site.
** Le docteur Catherine KOUSMINE est née en 1904. Décédée à l’âge de 88 ans, elle nous
laisse 3 ouvrages :
« Soyez bien dans votre assiette jusqu’à 80 ans et plus » Tchou, 1980
« La sclérose en plaques est guérissable » Éditions Delachaux et Niestlé, 1983
« Sauvez votre corps » Éd. Robert Laffont, 1987
***L’I.D.R.P.H.T est une association qui a pour vocation, depuis 1988, la promotion et le
financement du développement des recherches menées par l’équipe du Docteur Michel
Geffard sur les maladies chroniques invalidantes : sclérose en plaques, sclérose latérale
amyotrophique, maladies auto-immunes, arthropathies, maladies de Parkinson et d’Alzheimer,
cancers, myasthénies, infection à VIH, affection parasitaire (paludisme), maladies de
systèmes, autres maladies dégénératives.
Par une approche multidisciplinaire faisant appel à des connaissances en chimie organique, en
immunologie, en biologie moléculaire et en neurobiologie, l’équipe du Docteur Michel
GEFFARD a mis au point une nouvelle méthode de soins des maladies chroniques appelée
endothérapie multivalente. L’Endothérapie multivalente repose sur la régulation de la
perméabilité de la muqueuse intestinale et l’amplification ciblée des capacités naturelles de
l’organisme à se défendre, à l’aide de traitements adaptés à chaque patient établis à partir d’un
suivi immunologique spécifique.