« Maladie de Lyme : il faut rétablir la vérité scientifique ! »
Commentaire. Nouvelles maladies, comment se positionner devant elles ?
Lyme, Autisme, Sclérose en plaque, Fibromyalgie, Fatigue chronique.
Voici la position interessante du Pr Didier Raoult. Un homme d’une grande honnêteté. Mais cependant il reste dans des considérations classiques.
Il faut d’abord bien réaliser que toutes ces maladies sont apparues ces dernières années et sont clairement en lien avec les changements des conditions de notre environnement.
Mais cela semble un pas difficile à franchir pour beaucoup de scientifiques. Que la médecine, dans ses bonnes intentions, ait pu provoquer des catastrophes nécessite de changer totalement de paradigme. Que l’environnement et la pollution aient pu créer de nombreuses maladies nécessite de remettre en question une grande partie de notre mode de vie et de toute notre civilisation. Ce n’est pas la génétique qui expliquera tout cela, même si elle témoigne des sensibilités. Le changement de notre environnement a modifié les conditions de vie des tiques qui se retrouvent, dans leur souffrance, infectés de nombreuses bactéries et qui nous les transmettent. L’hygiène et la prévention des maladies infectieuses à tout prix a fait disparaitre de nombreuses maladies aiguës qui étaient autant de modes d’adaptation face à la vie. Les organismes se trouvent maintenant sans autres modes de fonctionnement et développent toute une série de pathologies comme celle citées plus haut. La médecine cherche à les expliquer au travers de son prisme habituel sans réaliser qu’il faut prendre du recul et une autre vision. Essayons de passer d’une vérité scientifique à une vision humaine globale. Cette vision l’homéopathie, l’acupuncture, la médecine Ayurvédique l’ont depuis déjà très longtemps.
L’ARTICLE :
Le Pr Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille, évoque dans Le Point « un syndrome, dont on ignore encore la cause, [qui] suscite beaucoup de passions et de contre-vérités. Pour en sortir, il faut financer la recherche ».
Le spécialiste remarque ainsi que « les maladies sans causes établies sont souvent l’objet de tensions, de colères, voire de mouvements de protestation. C’est le cas de l’autisme ou encore de la sclérose en plaques pour laquelle la recherche effrénée d’une cause a amené à incriminer sans raison les vaccins ».
« Une autre maladie sans cause connue fait beaucoup parler d’elle. Parfois étiquetée «fatigue chronique» ou «fibromyalgie», elle regroupe des symptômes divers : fatigue, sueurs, insomnie, douleurs articulaires… Actuellement, certains voudraient y voir les séquelles de la maladie de Lyme. Il faut être clair : aucun scientifique travaillant sur ce domaine ne valide cette théorie », indique le Pr Raoult.
Le praticien précise : « J’ai été le premier au monde à définir, par une méthode de biologie moléculaire de pointe appelée western blot, les critères sérologiques de cette maladie, qui font aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique, et mon laboratoire est celui qui travaille le plus sur les maladies transmises par les tiques. Ni moi ni les meilleurs spécialistes européens et américains ne croyons à l’hypothèse de la maladie de Lyme ».
Didier Raoult souligne que « la médecine nécessite de faire preuve de précaution et non d’émotion. Ce syndrome mérite mieux que de la théâtralisation, il demande de la recherche. Nous avons récemment publié des travaux sur des bactéries (Bartonella) trouvées dans le sang de patients atteints de tels symptômes, ce qui constitue une piste. Nous avons aussi déposé un projet de recherche pour identifier les causes de ce syndrome, et nous ouvrirons bientôt un centre spécialisé dans les affections dues ou présumées dues aux piqûres de tiques ».
Le spécialiste ajoute que « la compassion pour les malades désespérés par l’ignorance actuelle sur les causes du mal dont ils souffrent est indispensable, mais elle ne fait pas diagnostic. Le diagnostic se fera grâce au travail des chercheurs spécialisés dans les maladies infectieuses ».
« On sait par contre qu’aucun antibiotique ou autre produit existant n’améliore objectivement l’état des patients. Il ne faut donc pas entretenir de fausses illusions : il ne s’agit pas de la maladie de Lyme, et les antibiotiques ne guérissent pas les malades. Mais la solution existe et on la trouvera à force de recherches », conclut Didier Raoult.
Date de publication : 22 Juin 2016
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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 123