L’os influence le cerveau

L’ostéocalcine, une hormone émise par les os serait indispensable au bon développement de l’hippocampe. LEMAIRE/ZEPPELIN/SIPA

 

Commentaire de Olivier Soulier.

Après le rôle du TNF maternel (article en lien : https://www.lessymboles.com/la-memoire-spatiale-programmee-via-le-lait-maternel/), (communiqué à l’enfant pendant l’allaitement) sur la mémoire spatiale par une action sur l’hippocampe, voici une autre hormone agissant sur l’hippocampe : l’Ostéocalcine.

Le cerveau agit sur l’os et l’os agit sur le cerveau en aidant l’apprentissage spatial et la mémoire, il lutte contre l’anxiété et la dépression. 

Nous savions par l’acupuncture que l’os était lié à l’énergie du rein et la valeur de soi. Puis dans la symbolique des maladies l’os parle de valorisation ou de dévalorisation (ostéoporose). En Hébreux aussi «mon os» est le même mot que pour «mon être». Confirmation biologique d’une loi connue en symbolique des maladies. Os = valeur.

L’ostéocalcine agit aussi sur la production de testostérone.

Cette action est déjà présente in utero comme si déjà là la mère communiquait jusque dans sa structure à l’enfant son sentiment de valeur. C’est aussi le sentiment de sa propre valeur qui permet de communiquer à l’enfant un sentiment de valeur. Ce sentiment sera reproduit plus tard par l’enfant au départ de ses propres os. Cette cascade est psychologiquement compréhensible, en voila la démonstration du mécanisme intime.

Entre le TNF et L’ostéocalcine, voilà deux mécanismes importants de mise en place du cerveau de l’enfant par son hypocampe. L’ostéocalcine agit aussi sur le corps calleux, qui permet la communication entre les deux hémisphères, je dirait que cela parle de la capacité à utiliser intuition et raison de concert. Merveilleux ce que permet la confiance en soi.

Nous pouvons bien voir l’intrication psychique et biologique. Et la confirmation de nombreuses règles de somatisation.

L’ARTICLE : L’OS INFLUENCE LE CERVEAU

SOUS INFLUENCES. On savait que le cerveau agissait sur le squelette pour réguler sa formation. Surprise, l’inverse est vrai aussi, l’os influence les neurones ! Telle est l’étonnante découverte que vient de publier l’équipe de Gérard Karsenty, du centre médical de l’université de Columbia (New York, États-Unis) dans l’édition du 26 septembre de la revue Cell.

En 2007, ces mêmes chercheurs avaient déjà prouvé qu’une protéine baptisée ostéocalcine, produite par le tissu osseux, avait toutes les propriétés d’une hormone. Elle agit en effet comme un messager chimique sécrété par des cellules endocrines (ici les cellules osseuses « ostéoblastes ») et déclenche une réaction spécifique sur des cellules réceptrices.

Une hormone produite par la mère…

On savait aussi que cette ostéocalcine agissait sur la production de testostérone entre autres. « Aujourd’hui, nous montrons que cette protéine est capable, chez la souris, de traverser la barrière hémato-encéphalique (qui protège le cerveau), explique Gérard Karsenty, et de se lier aux neurones de certaines zones cérébrales. Elle active la production de nouveaux neurones, augmente la synthèse de plusieurs neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine et cathécholamine) ».

Les expériences montrent qu’elle agit à deux périodes différentes de la vie. Lorsque le souriceau est dans le ventre de sa mère, c’est l’ostéocalcine maternelle qui intervient d’abord. L’hormone de la mère traverse le placenta jusqu’au cerveau fœtal et va participer à la formation du corps calleux (impliqué dans la communication entre les deux hémisphères) et l’hippocampe, primordial pour la mémoire ».

C’est d’abord l’ostéocalcine de la mère agit (partie gauche du schéma) sur le cerveau de l’embryon. Puis, après la naissance (partie droite), les os du nouveau né produisent eux-même cette protéine. Crédit : Gérard Karsenty

« En l’absence de cette protéine – lorsque la mère est génétiquement modifiée pour ne pas produire d’ostéocalcine – le souriceau nait avec un hippocampe anormalement petit et sans mémoire » observe le chercheur. Et si on injecte une fois par jour la protéine à cette mère, on prévient les anomalies du développement.

…et par le nouveau né

Après la naissance l’hormone continue d’agir. Mais cette fois, c’est celle des propres os de la souris qui prend le relais. Et là encore, surprise. L’ostéocalcine influe sur le comportement ! Les souris sans ostéocalcine (car génétiquement modifiées) sont plus anxieuses, plus déprimées et ont des troubles de l’apprentissage et de la mémoire comparé aux souris normales.

« Des changements identiques à ceux qu’on trouve pendant le vieillissement, souligne Gerard Karsenty ce qui est logique puisqu’avec l’âge la masse osseuse diminue. Il n’est donc pas inconcevable qu’augmenter les niveaux de l’hormone puisse aider à combattre les effets cognitifs du vieillissement. » Car là aussi, un apport d’ostéocalcine aux souris carencées en cette hormone, diminue les niveaux d’anxiété et de symptômes dépressifs.

« En revanche, cet apport n’améliore pas les problèmes de mémoire et la taille de l’hippocampe », remarque le chercheur. Ces découvertes ouvrent donc la voie à de nouvelles approches pour la prévention et le traitement des troubles du développement cérébral et des troubles cognitifs chez l’homme. Sous réserve toutefois que le même système existe dans le cerveau humain. « Nous en avons déjà plusieurs preuves indirectes affirme Gérard Karsenty. Il serait très surprenant que l’osteocalcine n’ait pas les mêmes fonctions chez l’homme. »

Les futurs travaux du laboratoire s’annoncent donc prometteurs.

Par Elena Sender Publié le 27-09-2013 à 11h41

http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20130926.OBS8765/l-os-influence-le-cerveau.html