L’exposition aux particules fines pendant la grossesse augmenterait le risque d’autisme
Commentaire.
Cette photo est si symbolique du vécu de l’autisme.
L’autisme est vraiment la grande épidémie du 21° siècle. Elle est peut être la maladie qui va mettre fin à notre civilisation.
Ses causes sont multiples et défient les principes et les raisonnements de la médecine.
La toxicité en est un maître mot, mais comme faire comprendre à une société que tout ce qu’elle considère comme des progrès ou lié au progrès est en train de la tuer ? Que l’écologie n’est plus un problème de doux rêveurs ou de politicien en manque de niche pour être connus. La santé du monde est maintenant intimement lié à la santé de nos enfants et des générations futures.
Toxiques, métaux lourds, pesticides, particules fines, mais aussi wifi et tous les appareils connectés. Les additifs des vaccins sont aussi de toxiques majeurs et difficiles à éviter car ils sont obligatoires.
Le lien de la vaccination, particulièrement ROR, avec l’autisme est refusée par les autorités, pourtant quiconque a travaillé avec des parents d’autistes, connait cette vérité comme évidente. Cependant la difficulté c’est qu’il n’y a pas de groupes témoins, de population non vaccinée pour comparer les risques.
Cette étude nous montre aussi un point important : c’est l’exposition lors du 3° trimestre de la grossesse qui est la plus dangereuse. C’est celle de la maturation du cerveau et du début de sa différentiation. Période clé.
L’ARTICLE :
La prévalence mondiale des troubles du spectre autistique (TSA) est en augmentation. Bien que la génétique joue un rôle important dans les TSA, il semble que l’environnement, en particulier les expositions in utero ou au début de la vie, en affecte également le risque.
Cependant, aucune substance toxique environnementale spécifique n’a été systématiquement associée à un risque accru de TSA.
L’objectif de cette étude est d’explorer l’association entre l’exposition maternelle aux particules (PM) de l’air et les risques de TSA chez l’enfant.
Il s’agit d’une étude cas-témoins concernant les enfants des participantes à la Nurse Health Study II (NHS II), cohorte prospective de 116 430 infirmières américaines recrutées en 1989. L’analyse finale porte sur 245 enfants chez lesquels un TSA a été diagnostiqué et un groupe contrôle de 1 522 enfants sans TSA.
Les auteurs se sont référé à l’adresse postale de chaque mère (avant, pendant et après la grossesse)
pour estimer leur exposition aux particules fines de diamètres ≤ 2,5 μm et aux particules plus grossières ≤ 10 μm (PM2,5 et PM10, respectivement) selon les données données fournies par l’Environmental Protection Agency.
L’exposition élevée aux PM2,5 (4e quartile) pendant la grossesse est associée à une augmentation de 57 % du risque de TSA pour les enfants des femmes ayant conservé la même adresse avant pendant et après la grossesse (160 cas, 986 témoins).
Les associations avec l’exposition aux PM2,5 neuf mois avant ou après la grossesse étaient plus faibles voire nulles lorsque les trois périodes ont été incluses, tandis que l’association avec l’exposition pendant la grossesse persiste (Odds ratio [OR] = 1,63 ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 1,08, 2,47).
L’association entre TSA et PM2,5 est plus forte pour l’exposition pendant le troisième trimestre (OR = 1,42 ; IC à 95%: 1,09, 1,86) que pendant les deux premiers trimestres (OR = 1,06 et 1,00) après ajustement mutuellement.
On ne retrouve pas d’association pour l’exposition à des particules de plus grande taille (PM10)
La pathogenèse des TSA est complexe mêlant des facteurs génétiques et environnementaux dont il est nécessaire de comprendre le mécanisme biologique. L’hypothèse d’une réponse inflammatoire chez la mère ou le fœtus est actuellement privilégiée pour expliquer comment les PM peuvent augmenter le risque de TSA.
En conclusion cette étude suggère l’impact de l’exposition in utero aux particules fines sur le risque de TSA. Les femmes exposées à des niveaux élevés de particules fines durant leur grossesse, mais pas avant ni après, ont jusqu’à deux fois plus de risque d’avoir un enfant atteint de TSA. Cette étude précise que le troisième trimestre de la grossesse représente la période de plus grande vulnérabilité.
Dr Maryvonne Pierre-Nicolas
Références
Raz R et coll. : Autism Spectrum Disorder and Particulate Matter Air Pollution before, during, and after Pregnancy: A Nested Case–Control Analysis within theNurses’ Health Study II Cohort. Environ Health Perspect., 2015;123: 264-70. doi: 10.1289/ehp.1408133.
Arnold C : Air Pollution and ASDs Homing In on an Environmental Risk Factor. Environ Health Perspect. 2015;123: A68. doi: 10.1289/ehp.123-A68.
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