Les rétrovirus de type HERV et particulièrement W seraient impliqués dans les bipolarités, les schizophrénies et les scléroses en plaques

Commentaire. Les rétrovirus de type HERV et particulièrement W seraient impliqués dans les bipolarités, les schizophrénies et les scléroses en plaques. Maladies apparement sans lien.

C’est déjà intéressant de voir qu’un virus peut être à l’origine de maladie psychiatrique et d’une origine héréditaire. Là encore, il y a activation de certaines parts génétiques.

A l’origine de ces maladies différentes, un même problème, la non défusion ou la défusion incomplète.

Dans la schizophrénie, le sujet ne sait pas distinguer ce qui est de lui et de l’autre, c’est-à-dire l’identification de la cause, qui fait quoi et qui est à l’origine de quoi. Moi ou l’autre. Version avancée de « une cuillère pour papa, une cuillère pour maman ».

Mais là, le sujet ne s’y retrouve tellement plus et pour des élément importants de sa vie, qu’il met en place un autre extérieur qui lui parle par des voix et le contrôle. Façon de mettre en scène une non défusion.

La bipolarité correspond à la notion de deuil impossible, la non séparation d’une émotion qui ne peut guérir.

Dans la SEP, le sujet ne sait pas vivre ses propres valeurs et reste à accomplir le désir de ses parents. Là encore, il n’a pas dé fusionné, mais comme il adhère complètement aux valeurs familiales, pas besoin de les mettre en scène par des voix. Cependant son corps, lui, peut manifester le problème par une somatisation de  type SEP.

Logique alors que les mêmes virus soient impliqués dans ces deux maladies apparement différentes.

Intéressant de voir que le toxoplasme peut aussi intervenir. On sait que le toxoplasme empêche le sujet de se défendre contre quelqu’un qui tente de le contrôler (un rat par un chat, une antilope par un guépard).

Le clou de tout ça, c’est que c’est aussi un HERV W, le 40, qui a créé il y a 40 millions d’années le placenta en infectant les ovipares de l’époque et les transformant en mammifère. Il a agi en apportant une molécule qui fait fusionner les cellules, le syncytine. Tiens donc. Et nous savons que la syncytine est particulièrement exprimée dans des maladies comme la SEP.

Pas belle la nature ?

 

L’ARTICLE :

Schizophrénie et bipolarité : des psychoses inflammatoires liées au virus HERV-W ?

JIM –

La schizophrénie et les troubles bipolaires sont des maladies psychiatriques complexes résultant de l’interaction entre facteurs génétiques, facteurs environnementaux (naissance en hiver, infection maternelle durant la grossesse) et facteurs immuno-inflammatoires communs aux deux pathologies. Mais la physiopathologie de ces deux maladies n’est encore que partiellement connue. Récemment cependant, la réactivation d’un rétrovirus endogène humain de type W (HERV-W ou Human Endogenous RetroVirus type W) a pu être incriminée au même titre que l’infection maternelle par influenza, virus herpes ou toxoplasma gondii.

Les auteurs semblent s’accorder quant au fait que les virus du groupe HERV organisent une ‘cicatrice immunitaire’ au sein de l’ADN humain. S’il semble que le premier (surtout) et le troisième trimestre sont les périodes les plus à risque, la recherche reste encore prudente sur le sujet. Tout comme elle l’est sur le mécanisme physiopathologique sous-jacent, même s’il semble qu’il y ait un rôle de loci impliqués dans les voies inflammatoires et immunitaires, et notamment avec la région qui code pour le gène majeur d’histocompatibilité.

Lire la suite de l’article :

https://www.jim.fr/medecin/actualites/congres/e-docs/schizophrenie_et_bipolarite_des_psychoses_inflammatoires_liees_au_virus_herv_w__170522/document_actu_con.phtml.

 

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 203