« Les pesticides jusqu’à « mille fois plus toxiques » qu’annoncé selon une étude »
Commentaire d’Olivier Soulier.
Publié dans la lettre de Médecine du sens n° 10.
Je parlerai de la vérité enfin dévoilée, ou comment l’industrie manipule l’information. Mille fois ce n’est pas rien. Quand on réalise que même aux niveaux d’effet révélés ils sont déjà toxiques, alors mille fois plus. Les infos sur la pollution et les révélations se suivent et se ressemblent, malheureusement.
L’ARTICLE :
Le Parisien annonce que « le Pr Gilles-Eric Séralini, auteur d’une étude controversée sur des effets d’un OGM et du pesticide Roundup sur des rats, persiste et signe avec une nouvelle étude montrant selon lui que les pesticides sont « 2 à 1.000 fois plus toxiques » qu’annoncés ».
Le chercheur a ainsi indiqué hier : « Nous avons étendu les travaux que nous avons faits avec le Roundup et montré que les produits tels qu’ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1.000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme ».
Le Parisien rappelle qu’« avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants. « Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides », a insisté le Pr Séralini, précisant qu’il y a toxicité « quand les cellules commencent à se suicider » au contact du produit et « qu’elles meurent en quantités beaucoup plus significatives que les cellules contrôles » ».
Le journal explique que « l’étude, publiée dans Biomed Research International, […] est signée du Pr Séralini ainsi que d’autres membres de l’université de Caen, […] et du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen) ».
« Elle a été réalisée in vitro sur cellules humaines sur 9 des « principaux » pesticides utilisés dans le monde : 3 herbicides (Roundup, Matin El, Starane 200), 3 insecticides (Pirimor G, Confidor, Polysect Ultra), et 3 fongicides (Maronee, Opus, Eyetak) », précise le quotidien.
Les auteurs indiquent que « 8 formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif ». Le Parisien note que l’étude « pointe du doigt les adjuvants qui « sont souvent gardés confidentiels et sont déclarés comme inertes par les fabricants » ».
Le Parisien note enfin que cette étude « a été saluée par l’ONG Générations Futures », son porte-parole, François Veillerette, indiquant : « Nous demandons que des tests sur les effets chroniques de ces formulations de pesticides soient rendus obligatoires au niveau national et européen au plus vite, c’est une exigence de santé publique ! ».
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