« Les incroyables ressources des ‘médecins d’ailleurs’ »
Commentaire. Les médecines d’ailleurs ont de nombreuses ressources, quel espoir !
« Les incroyables ressources des médecines d’ailleurs ».
L’ARTICLE :
Anne Jeanblanc relève dans Le Point qu’« à côté de notre médecine très classique, il existe d’autres façons de soigner, remontant parfois à des millénaires. Un médecin est parti à leur rencontre ».
La journaliste explique en effet que « le Dr Bernard Fontanille, médecin urgentiste, habitué aux interventions en terrains difficiles, parcourt le monde depuis des années à la recherche de ceux qui pratiquent une médecine «autre», souvent basée sur des traditions ancestrales. Avec parfois des résultats étonnants ».
Anne Jeanblanc note qu’« il en a fait non seulement une série sur Arte, mais aussi des livres passionnants, avec une journaliste scientifique, Elena Sender. Leur second tome vient d’être publié. [« Médecine d’ailleurs, rencontre avec ceux qui soignent autrement », éditions La Martinière, Arte et Bonne Pioche]. Il mérite d’être lu, non seulement pour la qualité des portraits réalisés, mais aussi pour la beauté des photographies. De l’Australie aux Philippines, de la Birmanie au Cameroun, du Malawi au Japon, des États-Unis à Madagascar, les rencontres sont passionnantes, même si les techniques peuvent laisser circonspects ».
La journaliste se penche notamment sur « les guérisseurs mayas » : « Dans le sud-est du Mexique, la forêt tropicale recouvre la terre maya, comme pour mieux la préserver. Près de 12 siècles après la fin de l’âge d’or de cette civilisation, des médecins traditionnels la perpétuent. Parmi eux, Don Felicio Tapia, qui appartient à la catégorie la plus élevée des soignants, les h-men. C’est ici, dans le Yucatan, un intermédiaire entre les dieux et les hommes ».
« Par ses prières et ses incantations, il demande l’aide des divinités. Il fait également appel aux traditionnelles plantes médicinales. En revanche, il s’appuie sur un jeu de cartes pour établir son diagnostic ! Car si la médecine maya ne nie pas l’existence de maladies, elle les attribue souvent à des forces supérieures, qu’il faut découvrir par ce moyen », relève Anne Jeanblanc.
La journaliste évoque en outre « la «santé» des sumotoris » : « Alors que la quasi-totalité des habitants de la planète souhaite avoir le «bon poids» et s’y maintenir, les adeptes du sumo cherchent à grossir, par tous les moyens. Pour soulager leurs problèmes, ils sont aidés par Inui Tomoyuki, thérapeute, ostéopathe, acupuncteur et soigneur de la Fédération japonaise de Sumo à Tokyo ».
« Les auteurs racontent les entraînements sans compassion, les repas imaginés pour devenir toujours plus gros, les siestes «pour faire proliférer les montagnes de calories tout juste ingérées». Ils décrivent aussi la façon dont Inui Tomoyuki se sert d’une lourde barre en fer pour activer la circulation sanguine ! C’est, selon lui, le meilleur moyen de traiter les tensions nerveuses et musculaires », observe Anne Jeanblanc.
Date de publication : 22 Février 2016
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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 106