« Les gens voudront vivre 250 ans »
Commentaire.
Voilà un petit texte, un article qui, je l’espère vous fera rire, plutôt que de pleurer. Une forme de délire postmoderne. Le pire c’est que son auteur y croit probablement. Mais surtout la question est «qu’a t-il à vendre pour nous servir de tels baratins» ?
La médecine des robots et des technologies ou disparait l’humanité. Je pense que chacun d’entre nous doit avoir la conscience que c’est un risque possible non pas que cela arrive, mais que l’on tente de nous le vendre pour augmenter quelques cash flow de certains Google et autres sociétés.
Je pense au contraire que nous devons aller vers une médecine de plus en plus humaine, que c’est ce que souhaitent la plupart des gens. Une médecine ou le sens de la vie de chacun et sa responsabilité est au centre de l’avenir et de l’équilibre. C’est ce à quoi nous croyons et pourquoi nous travaillons.
En attendant amusons nous de tels discours.
Nous avons déjà parfois du mal avec nos vieux de 80 ou 90. Imaginez des vieux de 200 ans.
Oui vraiment Coluche tu nous manque.
Toi qui disait en montrant le paradoxe de la vie «les vieux on devrait les tuer le jour de leur naissance».
A rire.
L’ARTICLE :
Libération publie un entretien avec Laurent Alexandre, chirurgien-urologue, cofondateur du site Doctissimo.fr, président de la société belge DNA Vision, spécialisée dans le séquençage du génome humain.
Le journal note que le praticien « porte un regard critique sur la révolution des «NBIC» (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) et les projets transhumanistes ».
Laurent Alexandre se penche ainsi sur la « sélection génétique, les robots docteurs, les nano-implants », expliquant notamment que « séquencer l’ADN […] peut aider à trouver un traitement adapté à ceux souffrant d’une tumeur ou, effectué a priori, à faire ressortir des caractéristiques physique et d’éventuels facteurs de risque de maladies. Ces check-up ADN vont se généraliser dans les 20 prochaines années ».
Le chirurgien observe cependant que « selon un sondage, 28% des Américains souhaitent pouvoir utiliser les techniques de sélection génétique pour avoir des bébés plus intelligents. C’est un vrai problème. Quelle éthique développer ? […] On doit commencer à se poser ces questions ».
Laurent Alexandre ajoute qu’« à l’avenir, on aura accès aux détails de son génome par l’intermédiaire de son médecin généraliste. […] D’ici 20 ans, les systèmes informatiques auront remplacé le médecin dans l’établissement du diagnostic ».
Le praticien évoque « Watson, le système conçu par IBM [qui] diagnostique déjà certains cancers mieux que les oncologues. […] La partie est perdue d’avance pour les médecins. En 2030, ils signeront les ordonnances mais ils ne les auront pas écrites. S’ils ne s’intéressent pas à la conception des algorithmes et aux normes éthiques, leur rôle se limitera à celui des infirmières ».
Laurent Alexandre observe qu’« on continue à former les chirurgiens comme s’il n’allait pas y avoir de robots chirurgicaux autonomes dans les années qui viennent. […] Aucun malade ne voudra être opéré par un chirurgien quand on aura démontré l’efficacité du robot ».
Le spécialiste estime que « parmi les gens venant au monde aujourd’hui, certains ont déjà sûrement des espérances de vie très longues. Une personne née aujourd’hui aura 86 ans en 2100, et les technologies [thérapie génique, cellules souches, nano-implants] lui permettront probablement de vivre jusqu’en 2200. A ce moment-là la mort aura encore plus reculé. Cette personne atteindra 2300, et ainsi de suite… ».
Le praticien note en outre que « Google, mais aussi Amazon, Facebook et Apple contrôlent de plus en plus les NBIC. Partis de l’informatique et du Web, ils sont en train de révolutionner la médecine. Sans que la société ne s’en rende compte ».
Date de publication : 06-10-2014
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