Le vaccin Gardasil visé par une plainte

Le Parisien , La Croix , Le Figaro , Libération , Les Echos , L’Humanité , Le Journal du Dimanche

Publié dans la lettre de Médecine du sens N° 3

Le Parisien s’interroge : « Un nouveau scandale sanitaire ? ». Le journal indique qu’« une plainte vient d’être déposée contre le Gardasil, un vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Le «Journal du Dimanche» et «Sud Ouest» révèlent qu’une jeune femme de 18 ans a déposé plainte vendredi contre Sanofi Pasteur MSD, qui commercialise le Gardasil ».
Le Parisien précise « le motif de la plainte » : « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine », et note que « Dominique Maraninchi, le directeur de l’ANSM, est aussi visé par cette procédure. Trois autres plaintes devraient être déposées d’ici à 15 jours, annonce une avocate parisienne ».
Le quotidien remarque que ce vaccin « est régulièrement accusé de générer de graves effets secondaires », et indique qu’« Océane, à l’origine de la plainte, établit un lien entre son utilisation du Gardasil et l’apparition d’une maladie nerveuse, une sclérose en plaques ou une encéphalomyélite aiguë disséminée. Son avocat évoque des «effets secondaires gravissimes et totalement niés par l’industriel et les autorités de santé» ».
Le Parisien précise que la jeune femme « a décidé de lancer cette procédure après que la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Bordeaux a reconnu un lien entre sa pathologie et la vaccination. Mais, nuance de taille, une faiblesse génétique, donc un terrain plus propice que la moyenne au développement d’une maladie, a également été reconnue ».
« Océane n’est donc indemnisée qu’à 50%. Les experts s’appuient sur cette décision en demi-teinte pour établir un lien entre injection de Gardasil et graves effets secondaires ou, au contraire, mettre en avant les prédispositions génétiques d’Océane et parler de simple coïncidence, voire de «hasard» », poursuit le journal.
Le quotidien note qu’« une étude de l’agence du médicament a récemment conclu qu’il n’y a «pas plus de maladies auto-immunes chez les filles vaccinées que chez les non vaccinées». Mais même des médecins pro-vaccination relativisent les bienfaits du Gardasil : il n’agit que sur des lésions précancéreuses et non sur le cancer du col de l’utérus. Par ailleurs, ils rappellent que la prévention grâce au frottis est très efficace ».
Le Parisien explique qu’« une piste est avancée par le Pr Romain K. Gherardi, du CHU de Créteil, pour expliquer d’éventuels liens entre la vaccination et de graves conséquences : l’utilisation d’aluminium pour accroître les effets du vaccin. Or l’aluminium est toxique pour le système nerveux ».
Le journal livre enfin la réaction de Sanofi Pasteur MSD, qui remarque que « les études conduites en France et dans le monde pour évaluer l’association éventuelle entre la vaccination anti-HPV et la survenue de cas de sclérose en plaques n’indiquent aucune augmentation du risque d’apparition de cette maladie ».
La Croix constate également que « le vaccin contre le cancer du col de l’utérus [est] visé par une plainte », et note que « Sanofi Pasteur MSD a confirmé la conclusion [du CRCI d’Aquitaine], mais la conteste. Selon le laboratoire, elle s’appuie «uniquement sur la constatation d’une coïncidence temporelle entre la survenue et les symptômes de la maladie et de la vaccination», sans prouver le lien de causalité ».
Le Figaro relève aussi que « Sanofi Pasteur dément tout lien entre son vaccin contre le cancer du col de l’utérus et la survenue de cas de sclérose en plaques », de même que Libération note en bref que le laboratoire « rejette les accusations visant le vaccin ».

Date de publication : 25-11-2013

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