Le tempérament dépressif des enfants et petits enfants de mineurs

Commentaire. Doit-on mettre dans le même mouvement de sens, le tempérament dépressif des enfants et petits enfants de mineurs, est-ce une intoxication transmise ou des structures psychologiques héritées des souffrances que leurs aïeux ont eu en travaillant dans la mine.

De même, 29% de plus de ces personnes comparées à d’autres régions se disent insatisfaites de leur vie. Le névroticisme était quant à lui plus élevé de 33%, avec pour conséquence l’augmentation des troubles mentaux, l’abus de substances, l’instabilité émotionnelle, l’exacerbation de la colère ou de la dépression. On peut également noter la désorganisation, la perte du sentiment d’être consciencieux ou prévoyant.

 

 

L’ARTICLE :

Quand des générations d’enfants doivent épurer le malheur de leurs parents …ou quand la mine nous mine

Dans son article du 17 décembre , le magazine Psychomédia fait état d’une étude sociologique menée par Jason Rentfrow du département de Psychologie de l’Université Cambridge, qui suggère que les régions minières seraient plus sensibles au négativisme que les autres. Cette étude, menée en Angleterre et aux Pays de Galles mais aussi dans une moindre mesure dans certains états des USA, met en parallèle des traits de caractères plus dépressifs ou anxieux, de la désorganisation ou un manque d’entrain, et les régions industrielles de ces pays.

Les chercheurs suggèrent que c’est le produit hérité de migrations sélectives au cours de l’industrialisation de masse, aggravée par les effets sociaux de conditions de travail et de vie difficiles.

C’est un test en ligne effectué sur plus de 600 000 personnes selon le modèle Big Five des cinq grands facteurs de personnalité qui a permis d’établir les liens entre ces personnes en états anxieux et le milieu dans lequel elles évoluent.

Big Five :

(O) Ouverture à l’expérience (originalité)

(C) Consciencieusité (contrôle, minutie, discipline)

(E) Extraversion (énergie, enthousiasme)

(A) Agréabilité (amabilité, altruisme, affection)

(N) Neuroticisme ou névrosisme (émotions négatives…)

De même, 29% de plus de ces personnes comparées à d’autres régions se disent insatisfaites de leur vie. Le névroticisme était quant à lui plus élevé de 33%, avec pour conséquence l’augmentation des troubles mentaux, l’abus de substances, l’instabilité émotionnelle, l’exacerbation de la colère ou de la dépression. On peut également noter la désorganisation, la perte du sentiment d’être consciencieux ou prévoyant.

Blaenau Gwent et Ceredigion, au sud du Pays de Galles, et Hartlepool, en Angleterre, sont les régions qui se classent au premier rang pour le névroticisme.

N’ont pas encore été évalué les sentiments plus positifs, tels que l’entraide ou la solidarité, qui, selon les chercheurs pourraient en revanche s’avérer plus développés.

Co-auteur de cette étude, Michael Stuetzer de la Coopérative d’Etat du Bade-Wurtemberg, en Allemagne a déclaré que « Ces niveaux de personnalité régionaux peuvent avoir une longue histoire, remontant aux fondements de notre monde industriel, il semble donc raisonnable de supposer qu’ils continueront à façonner le bien-être, la santé et les trajectoires économiques de ces régions. »

par Cerise Fleurtys

source : Psychomedia , University of Cambridge

 

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 189