Le Salvador bannit le Roundup de Monsanto et connaît des récoltes records

Commentaire.

C’est possible et même plus, ça marche mieux sans.

Nous voyons bien là à quel point nous en sommes. L’agriculture est prise dans un cercle où ce qu’on lui présente comme indispensable est nuisible.

En sortant du cycle pesticide toxique, graines traitées, dépendance envers les fabriquants de semences, le Salvador montre brillamment comment un pays peut être plus riche et plus sain sans tout cela.

Un très bel espoir pour l’avenir et la preuve par neuf qu’il y a une autre solution pour l’avenir d’une planète très peuplée que la voie transgénique.

 

L’ARTICLE :

Le Salvador bannit le Roundup de Monsanto et connaît des récoltes records

Le Salvador a tourné le dos aux semences OGM et aux produits phytosanitaires pour favoriser la culture de graines locales par des méthodes naturelles. Depuis, le système agricole du pays gagne en durabilité et en productivité.

En septembre 2013, le Salvador votait l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole. Parmi eux, ce grand pays producteur de café, coton, maïs et canne à sucre retirait du marché le Roundup (glyphosate), désherbant vedette de Monsanto, récemment classé “cancérogène probable” par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pour protéger le patrimoine semencier salvadorien et pérenniser la production agricole, le gouvernement de l’ancien président Mauricio Funes lançait en 2011 le Plan pour l’agriculture familiale (FAP). À destination de 390 000 familles d’exploitants, ce plan visait à revaloriser les semences locales et émanciper les petits producteurs des industriels des biotechnologies et de leurs OGM.

En crise, le système agricole était majoritairement dépendants des semences hybrides commercialisées Monsanto, Pioneer et consort. Avant la mise en œuvre du FAP, 75 % du maïs et 85 % des haricots étaient importés selon le site d’information The Seattle Globalist. Et les plantes cultivées sur le territoire étaient majoritairement issues de graines OGM stériles, non adaptées aux territoires et à leurs particularités, forçant le recours aux intrants chimiques. En mettant l’accent sur les semences locales et non-OGM, le Salvador s’est détourné des vastes monocultures pour revenir à des exploitations plus petites, et gérées de manière raisonnée.

Le FAP permet une agriculture plus fiable qui garantit une production continue, contrairement aux graines hybrides non reproduisibles qui nécessitent d’être rachetées chaque année auprès des entreprises semencières. Plus adaptées aux caractéristiques du pays tel que la sécheresse, les plantes locales sont naturellement plus résistantes. Elles nécessitent moins d’eau, et moins – pour ne pas dire plus du tout – de pesticides.

Selon le site Natural Society, l’agriculture du Salvador serait en pleine expansion. Le pays afficherait des récoltes records depuis qu’il a banni les phytosanitaires et est revenu à des modes de culture plus naturels.

 http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/24916/salvador-bannit-roundup-de-monsanto-connait-des-recoltes-records