Le microbiote dans l’utérus et le placenta
Commentaire. On a beaucoup parlé de l’importance du microbiote intestinal. Et c’est très important. C’est un pilier essentiel de notre bonne santé. Mais voilà, il y a d’autres microbiotes qui sont très importants. Le vagin n’est pas stérile loin de là. La vessie non plus.
Ces microbiotes communiquent entre eux naturellement. L’idée de devoir s’essuyer d’avant en arrière pour ne pas créer de contamination est, au final, ridicule quand on sait comment les choses fonctionnent naturellement. C’est comme empêcher que les rivières se déversent dans la mer. Savez-vous que lorsque vous passez plus de 4 heures simplement dans la même pièce avec quelqu’un, vous gardez à vie l’empreinte de ses microbes.
Un couple qui se rencontre partage son inconscient en partageant sa flore génitale.
L’utérus n’est pas stérile. Sa flore est issue naturellement de la flore intestinale, vésicale et vaginale, donc aussi en lien avec le partenaire, actuel et les partenaires passés. Les règles doivent en changeant la muqueuse remettre les compteurs à zéro, au moins partiellement, à chaque règle.
Le placenta lui non plus n’est pas stérile. Il est ensemencé par la flore utérine et donc par ces origines dont nous venons de parler. Sa flore conditionne la qualité de la grossesse, secrète des molécules indispensables au développement du foetus. Et tout cela avec l’intervention du géniteur.
Ceci explique énormément de choses quant aux transmissions et aux rôles respectifs : maternel et paternel.
L’ARTICLE :
L’effet du microbiote sur la santé débute avant la conception !
JIM – Dr Dominique-Jean Bouilliez
L’utérus n’est pas un organe stérile et la composition relative de son microbiote est variable selon les individus. Cela dit, 60 phylotypes constituent plus de 99% de la composition de ce microbiote, 15 de ces phylotypes se retrouvant systématiquement chez toutes les femmes. Les plus abondants appartiennent au groupe des bactéroïdes (d’origine intestinale), aux lactobacilles (d’origine vaginale) et aux Prevotella (d’origine intestinale).
La composition du microbiote placentaire dépend à la fois de migrations ascendantes depuis le vagin, d’une dissémination hématogène à travers le placenta, ainsi qu’une colonisation rétrograde au départ de la cavité abdominale.
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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 202