« Le lymphome, une maladie non politiquement correcte ! »
Commentaire. Le lymphome une maladie politiquement incorrecte. Il est en gros le 10ème cancer en France. Nous avons ici un excellent commentaire du Pr Raoult qui nous a habitué à être politiquement incorrect (il propose une bonne consommation de vin rouge par jour, 6 verres !), mais concrètement très perspicace. Est-ce incompatible ?
Ce cancer est favorisé par de nombreux microbes. SIDA, Herpès, MNI, Hépatite C, Hélicobacter pylori. Aucun facteur classique d’intoxication n’intervient concrètement, (tabac, alimentation, pesticide etc), mais il irait mieux avec les UV et l’alcool.
D’où l’hypothèse que notre prévention face aux UV et l’alcool serait responsable de son augmentation. Iconoclaste.
Essayons une autre vision des choses.
Le lymphome est un problème de manque de définition de soi.
Alors logique que toutes les maladies qui parlent de manque de définition (celles citées plus haut) soient des facteurs de risque comme au final, la baisse le l’immunité identité.
Logique aussi que l’alcool, libérateur de l’identité (à condition de ne pas se noyer dedans), puisse aider ; comme les UV qui permettent la fabrication de vitamine D, vitamine du centrage.
Alors le lymphome ne serait-il pas la maladie de ceux qui meurent de ne pas savoir qui ils sont et n’existent qu’en étant politiquement corrects ?
Et la solution n’est-elle pas d’être soi-même au risque d’être politiquement incorrect.
A méditer.
L’ARTICLE :
Dans Le Point, le Pr Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille, se penche sur « le huitième plus commun des cancers chez l’homme et le onzième chez la femme. Le cancer des ganglions (lymphomes non hodgkiniens) est en augmentation de 2 à 3% par an dans les pays développés et l’on estime qu’il y a près de 400.000 cas par an dans le monde ».
Le spécialiste fait « une mise au point » sur le sujet : « Que savons-nous de ce cancer ? Qu’il est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, plus commun chez les personnes ayant une maladie auto-immune, la diminution d’immunité étant un facteur de risque reconnu ».
« Par ailleurs, un certain nombre de microbes en sont la cause apparente, comme le virus du Sida, un virus de l’herpès (le n°8), le virus de la mononucléose infectieuse, le virus de l’hépatite C, un virus endémique dans les Caraïbes (le HTLV-1), et Helicobacter pylori », continue le Pr Raoult.
Le chercheur évoque aussi les travaux de son équipe : « Nous avons rapporté le rôle de Coxiella burnetii, agent de la Fièvre Q. Les facteurs d’exposition infectieux sont les mieux connus, mais figurent aussi parmi les autres facteurs d’exposition, les transfusions sanguines et le BCG (le vaccin contre la tuberculose) ».
Le Pr Raoult souligne en outre que « l’on ne peut pas citer comme causes de cette maladie toutes les grandes peurs du siècle. Non, le tabac n’est pas lié au lymphome, l’obésité non plus, pas plus que l’allergie, ni tous les produits chimiques terrifiants, ni les pesticides ou les colorants pour cheveux, ni l’alimentation sans légumes, l’absence d’exercice physique ou encore les ondes des téléphones portables. On n’a jamais trouvé chez les travailleurs du secteur des produits chimiques, ni dans le pétrole, ni chez les militaires exposés aux radiations, une augmentation du risque ».
« En revanche, et pour rester politiquement incorrect, il apparait que l’alcool joue un rôle préventif sur ces lymphomes, et ce, comme le dit l’Institut national du cancer, dès la première goutte ! Par ailleurs, les ultraviolets sont aussi protecteurs », relève le spécialiste.
Le Pr Raoult conclut donc qu’« il faut se méfier des excès, aussi bien ceux des puritains que des écologistes parce que la nature se moque volontiers de nous. Nous avons tous des facteurs de risque pour un cancer ou un autre. Après tout, peut-être que l’augmentation des lymphomes est liée à notre peur des ultraviolets et à la baisse de la consommation d’alcool ! ».
http://www.mediscoop.net/index.php?pageID=1c755936cbe361e398d89a599e5c1d08&id_newsletter=8154&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=medi_2_31928&midn=8154&from=newsletter
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 108