Le livre de Gilles Eric Séralini : « Le goût des pesticides »
Commentaire. Ils sont partout et plus encore que vous pouvez l’imaginer. Le vin non bio en est particulièrement rempli.
Les pesticides qui sont des produits de fraction du pétrole, sont partout. Il donnent même un goût particulier au vin. Gilles Eric Séralini a eu l’idée de faire goûter ces pesticides à des chefs et des vignerons aux concentrations existantes dans le vin, pour qu’ils apprennent à les reconnaitre.
Un livre qui sort le 19 janvier 2018. Par un auteur qui n’en finit pas de nous étonner par sa capacité à voir le monde. Scientifique de grande qualité il dénonce le danger du maïs transgénique. Attaqué par les multinationales il passe au travers de tout. Il est homme de découverte et sûrement un de nos plus grands lanceurs d’alerte.
Il sera avec nous les 3 et 4 février pour le Congrès « Soigner l’Homme, Sauver la Terre ».
L’ARTICLE :
JÉRÔME DOUZELET / GILLES-ÉRIC SÉRALINI
Le goût des pesticides dans le vin
avec un petit guide pour reconnaître les goûts des pesticides
Le vin, en tant que produit fermenté, a des vertus détoxifiantes insoupçonnées quand il n’est pas traité. Mais la viticulture conventionnelle est parmi les plus gros consommateurs de pesticides au monde. Ces substances nous intoxiquent durablement et, par leur proximité chimique avec les arômes naturels, déforment le goût des vins. C’est ce que nous montrent les auteurs de ce livre, où l’on découvre aussi qu’il est possible d’apprendre à reconnaître le goût des pesticides, pour pouvoir ensuite éviter les produits qui en contiennent.
Depuis 2014, les auteurs ont proposé à des cuisiniers et à des vignerons de vivre une expérience inhabituelle qui consiste à goûter des pesticides dilués dans de l’eau aux doses où ils ont été identifiés dans des vins. Une palette de nouveaux goûts et de sensations s’ébauche dans le cerveau permettant peu à peu de déceler la présence de pesticides. Un “Petit guide” en fin d’ouvrage détaille ainsi les caractéristiques, au nez et à la bouche, de onze pesticides parmi les plus répandus dans les vins.
Ce livre n’est pas un guide œnologique. Il se conçoit plutôt comme un outil original, de science pour tous, plaidant pour une recherche du bien-vivre et du bien-manger qui passe par l’éradication des substances chimiques nocives.
« Ayant déjà collaboré pour le livre Poisons cachés ou plaisirs cuisinés, Séralini et le chef Jérôme Douzelet, son ami, reviennent aujourd’hui avec ce petit livre radical. (…) Pour affirmer l’importance culturelle du bien-manger et du bien-boire, ce que Douzelet défend depuis son Mas de Rivet, ils nous proposent l’acte surréaliste de goûter des pesticides en affrontant les vendeurs de chimie avec courage et lucidité scientifique, afin de mieux défendre les valeurs humanistes. »
Jonathan Nossiter (réalisateur de sept longs métrages, dont Mondovino, nommé à la Palme d’Or à Cannes)
LES AUTEURS
Jérôme Douzelet, chef cuisinier responsable, est aussi membre actif du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen). Avec Gilles-Éric Séralini, ils ont déjà publié, chez Actes Sud, Plaisirs cuisinés ou poisons cachés (2014, prix Chapitre nature 2015).
Gilles-Éric Séralini, professeur et chercheur à l’université de Caen, spécialiste des OGM et des pesticides, a reçu le prix international du Lanceur d’alerte 2015 et le prix Théo-Colborn 2016 pour la santé environnementale aux États-Unis.
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 190