« Le lait du diable de Tasmanie serait doté de pouvoirs médicaux uniques ».

Commentaire. Le lait du diable de Tasmanie serait doué de pouvoirs anti microbiens uniques.

Connaissez-vous le diable de Tasmanie ?

C’est un petit marsupiaux comme le kangourou, qui comme le kangourou porte ses enfants dans une poche ventrale pour finir la grossesse après une naissance toujours prématurée. Les glandes mammaires se trouvant au fond de la poche.

Physiquement il est entre chien et cochon sauvage, il se nourrit de charogne et vit dans un environnement particulièrement sale. Pour survivre il a développé dans son lait 6 agents anti microbiens particulièrement puissants (alors que le lait maternel n’en possède qu’un).

Il est ainsi capable de lutter contre les staphylocoques les plus résistants à tous les antibiotiques. Encore un bel exemple de capacité de la nature face à un des grands défis du 21° siècle qu’est la résistance aux antibiotiques.

 

L’ARTICLE :

Le Point note en effet qu’une étude de chercheurs de l’université de Sydney, en Australie, parue sur le site de Nature, « met en lumière une découverte étonnante. Le lait des diables de Tasmanie serait doté d’un arsenal antimicrobien impressionnant ».

Le magazine observe que « contrairement aux humains, ces marsupiaux disposent de six variétés de composés antimicrobiens, contre un seul pour les premiers. Cette abondance confère au marsupial un système immunitaire costaud, et des opportunités pour la science… ».

Le Point explique que « les diables de Tasmanie prospèrent dans un environnement très sale selon les experts, ce qui les amènerait à développer des défenses immunitaires plus fortes que chez d’autres espèces. Cet animal ingère toutes formes de charognes, mammifères, poissons ou insectes ».

« Cet environnement est tellement sale qu’il a poussé les chercheurs à étudier les diables, car ils ne comprenaient pas comment les bébés (qui naissent prématurément chez les marsupiaux) pouvaient survivre avec un système immunitaire incomplet. Le lait pourrait être la clé, grâce aux antimicrobiens qu’il contient », relève l’article.

Le magazine indique ainsi que « ce lait contiendrait six peptides antimicrobiens (cathélicidines) différents. Deux en particulier, Saha-CATH5 et 6, qui se sont montrés particulièrement efficaces pour tuer la super-bactérie de staphylocoque résistante à la méthicilline ».

« Cependant, elles sont encore toxiques pour les cellules humaines, c’est pourquoi les scientifiques cherchent à recréer des cathélicidines synthétiques qui ne soient pas nocifs », continue Le Point, qui note donc que selon les auteurs, « la composition particulière du lait de ce marsupial pourrait pallier la faiblesse de certains antibiotiques ».

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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 153