Le FOIE – Alternative Santé
Commentaire.
Un article passionnant et très bien fait sur le foie par alternative santé. Nous relayons en vous envoyant l’édito.
L’ARTICLE :
Bonjour,
Qui ne connaît pas la fameuse phrase d’Hippocrate, « Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture » ? Nous avons été parmi les premiers à rabâcher cette citation du célèbre médecin Grec, tout fiers d’avoir exhumé la quintessence de la médecine naturelle de la tombe du père de la médecine. Je voudrais ici m’excuser de vous avoir menti. Menti par ignorance, mais menti tout de même.
Au vu des connaissances nouvelles en matière d’alimentation, il vaudrait mieux, en effet, dire aujourd’hui : « Méfiez-vous de votre alimentation, car c’est elle qui vous tue ». Evidemment, Hippocrate, il y a deux mille cinq cents ans, ne pouvait pas se douter que nous traiterions les aliments comme nous le faisons aujourd’hui. Je ne parle même pas des aliments industriels sur lesquels nous avons, depuis longtemps, revu notre copie. Je ne parle pas non plus de la viande que nous consommons désormais abondamment alors qu’elle était rarement au menu des Grecs d’il y a 2500 ans. Non, je parle des aliments qu’Hippocrate devait lui aussi consommer à son époque : la plupart des fruits, le raisin notamment (déifié par le truchement de Dionysos), la laitue, les tomates, les concombres, les piments, les poivrons…
Qu’il s’agisse de l’Inserm, de l’Environmental Workin Group (qui vient de publier la liste des fruits et légumes les plus empoisonés de l’année), ou de l’association Pesticide Action Network PanEurope (qui exploite les données de l’Autorité européenne de sécurité sanitaire), toutes les études vont dans le même sens : nos fruits et légumes sont infestés de pesticides et ceux que j’ai cités plus haut sont les pires parmi eux. Chacun de ces organismes fait des sondages réguliers et, malgré leurs conclusions alarmantes, rien n’a changé dans ce domaine depuis 10 ans. Il y a des résidus (à doses plus ou moins fortes) dans tout ce que nous mangeons.
Inversement, les nutriments contenus dans lesdits fruits et légumes sont de plus en plus rares et on peut donc en déduire qu’Hippocrate, s’il avait vécu à notre époque, serait mort d’un cancer du colon avant d’avoir pu prononcer sa fameuse formule.
Il y a la production bio, allez-vous me dire. Oui et heureusement. Mais ne nous illusionnons pas trop sur cette échappatoire. Demandez aux agriculteurs bio s’ils n’ont pas les plus grandes difficultés à protéger leurs cultures des épandages voisins. Demandez-leur si ils peuvent affirmer sans rougir que leur terre et l’eau qui l’irrigue peuvent échapper aux particules abondamment répandues dans les cours d’eau et dans l’air. Quelques-uns parviennent sans doute à se soustraire à cet empoisonnement, mais combien cela représente-t-il en termes de volumes de production ?
J’espère avoir répondu ici à tous ceux (et celles) qui m’écrivent pour me dire que les compléments alimentaires dont nous recommandons – souvent – l’emploi pour traiter des pathologies ou éviter des carences sont inutiles dès lors que l’on a une bonne alimentation. Et qui, pour asseoir leur propos, me citent la fameuse maxime d’Hippocrate, pensant sans doute m’apprendre quelque chose 😉
Il faut prendre conscience qu’en ce moment même, où que vous soyez (ou presque) et quoi que vous mangiez, votre organisme s’empoisonne, lentement mais sûrement. C’est ce qui motive d’ailleurs l’article qu’a écrit Dominique Vialard cette semaine car il nous reste une barrière ultime, un centre anti-poison : le foie. C’est un organe opiniâtre qui est programmé pour nous aider, mais à force de tirer la ficelle comme nous le faisons, on finit par l’exaspérer.
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 71