Le business model cassé des antibiotiques
Commentaire.
«Business model» cassé certes, mais comment en sortir?
Cet article propose des solutions totalement à coté de ce dont nous aurions besoin. Accepter de payer des fortunes de nouvelles molécules, acheter par avance des stocks énormes d’antibiotiques au niveau des états. Rien de cohérent.
Quand on tombe malade dans un système on ne peut guérir dans ce système. Ici, c’est bien le système qui est malade.
Prenons acte de ce modèle cassé et réfléchissons autrement.
C’est le modèle de la lutte acharnée contre les microbes sans comprendre. Le modèle de la déresponsabilisation humaine et médicale. Le modèle qui cherche avant tout à faire du chiffre pharmaceutique. Le même modèle qui cherche depuis 30 ans à avoir la peau de l’homéopathie de toutes les manières.
Ce modèle est mort, parfait. Essayons en un autre basé sur la compréhension du corps et du fonctionnement des maladies . Un modèle basé sur la foi en la capacité humaine à libérer toute son énergie et à guérir , avec au besoin l’aide de la médecine.
Un modèle vraiment humain en fait.
L’ARTICLE :
Le Monde révèle que « les infection difficiles à traiter se multiplient » et notent que « les laboratoires y consacrent de moins en moins de moyens ». Pour Antoine Andremont, chef du service bactériologique de l’hôpital Bichat « les meilleures molécules – qui tuent les bactéries sans abîmer les cellules humaines- ont déjà été identifiées ». « Les grands noms de la pharmacie préfèrent cibler les maladies dites « de civilisation » : le diabète, l’hypertension ou l’excès de cholestérol » qui « génèrent du chiffre à vie ».
« Il faut révolutionner le modèle économique, comme on l’a fait pour le sida ou les maladies orphelines et accepter de payer plusieurs milliers d’euros une molécule révolutionnaire », estime Florence Séjourné, dont la société, Da Volterra, développe un traitement destiné à prévenir les infections graves chez les patients fragiles.
Le journal évoque des pistes de développement : « le consortium Drive –AB, lancé en octobre qui réunit des académiques, des médecins et des industriels, afin de réfléchir à de nouveaux business models » ; le modèle « exploré par l’économiste britannique Kevin Outerson : un engagement des Etats à acheter une quantité donnée d’antibiotiques pour les stocker « au cas où », ce qui garantirait un chiffre d’affaires, indépendamment du volume de prescription ». « Selon l’OMS, une cagnotte de 250 millions à 500 millions de dollars par antibiotique pourrait relancer la machine », indique Le Monde.
Le journal signale également en Europe, « l’Innovative Medicines Initiative (IMI) qui a débloqué une enveloppe de 224 millions d’euros pour financer le programme «New Drugs for Bad Bugs» et les programmes financés depuis 2010 par le gouvernement américain, « préoccupé par les superbactéries et le bioterrorisme ». « Cet engagement politique commence à payer. En 2013, le suisse Roche, qui avait abandonné toute recherche à la fin des années 1990, est revenu en fanfare dans les antibiotiques avec plusieurs acquisitions », souligne le journal.
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