Le bilan de 2016 ? L’enfer

Commentaire. Je me fais le relais de l’excellent article d’Alexandre Imbert, d’Alternative Santé. Je dois dire qu’il tire, comme moi, la sonnette d’alarme pour les médecines alternatives. La semaine dernière je vous disais que de grandes manoeuvres se déchainent déjà contre toutes les médecines qui font de l’ombre à Big Pharma. Homéopathie, phytothérapie, aromathérapie etc, c’est parti. A lire et diffuser.

 

L’ARTICLE :

« Alors, monsieur Imbert, la médecine naturelle a-t-elle progressé en 2016 ? »

J’ai croisé, il y a peu, un type que j’avais rencontré au cours d’un déjeuner de « chefs d’entreprise » organisé par notre banque commune. Un déjeuner d’échanges… Vous voyez le genre… Il se souvenait de mon nom… j’étais flatté…

J’ai failli répondre « bien, très bien », parce que ça se fait de répondre ça dans ces cas-là. Oui, en effet, il y a de plus en plus de gens qui s’intéressent aux médecines et thérapies alternatives.

Et puis j’ai eu un temps d’hésitation.

C’est vrai, jamais les autorités de santé n’ont autant été mises en question, jamais les laboratoires n’ont été dénoncés avec plus de virulence. En 2016, on a tout vu… à la télévision, qui plus est. Chaque jour apparaissent de nouveaux manquements dans la chaîne de surveillance des médicaments. Hier c’était le Mediator, aujourd’hui la Depakine, Biotrial, Previscan, Essure… les noms changent si vite… je ne parviens plus à suivre.

Maintenant, des millions de gens savent qu’ils ont pris un médicament à risque et leur vie s’en trouve sans doute chamboulée.

Imaginez-vous dans la situation du type qui a pris pendant six mois un médicament dont tous les journaux disent aujourd’hui qu’il est dangereux… ou dans la situation de la femme qui attend un enfant après avoir pris, il y a longtemps, un traitement. Imaginez-vous dans la position du médecin qui a prescrit tous ces médicaments nocifs à ses patients… depuis dix ans… Des gens qu’il croise à la boulangerie tous les jours… Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, il n’y pas qu’Hamlet qui le sent… Alors, c’est vrai, je devrais peut-être me réjouir.

Et d’ailleurs je lèverais mon verre si l’année 2016 avait amené les autorités «compétentes» à revoir leur position sur le système du médicament et sur les produits qu’il propose au public. On aurait pu, par exemple, dépenser quelques millions à imaginer – comme on le fait pour l’énergie – des solutions alternatives. On parlerait officiellement de « santé renouvelable », si le mot alternative vous gêne…

Bien au contraire, en 2016, la santé alternative n’a jamais été aussi brimée.Dans le domaine de l’homéopathie, on a fait un grand autodafé et de nombreuses souches sont maintenant indisponibles (sauf si vous les faites vous-mêmes). En phyto, aucune plante nouvelle n’est entrée dans la liste des plantes autorisées, malgré des publications scientifiques aussi nombreuses que sérieuses. En aroma, une grande partie de la ressource en huiles essentielles est maintenant sous le contrôle des grands groupes de la pharmacie ou de la cosmétique. Dans les compléments alimentaires, c’est toujours le royaume du non-dit, des visites inopinées et des interdictions successives.

Il n’y a qu’un domaine, où l’on a progressé, et cela relève plus du « développement personnel » ou de la « médecine de l’esprit ». À cet endroit-là, nous sommes encore libres de nos choix. Mais il n’y a plus que là.

Ainsi, sans parler des vaccinations (voir l’article de Michel Dogna un peu plus bas), l’année 2016 a plutôt été marquée par des mesures allant dans un sens plus contraignant et dans un contexte de peur plus présent que jamais. 

Donc, j’ai répondu non au type du début. Il a fait une drôle de tête… puis il est passé à autre chose.

http://www.alternativesante.fr/a-mediter/le-bilan-de-2016-l-enfer

 

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 144