La phagothérapie remise à l’honneur pour ses résultats

Commentaire. Et pourtant il n’y a pas si longtemps elle était bannie et sa pratique pour un médecin pouvait le conduire en correctionnelle.

La phagothérapie c’est quoi ? Ce sont des petits virus qui attaquent les bactéries. C’est la réponse naturelle anti infectieuse.

Inventée au début du 20°, elle fait à l’époque des miracles contre les bactéries. Après la découverte des bactériophages par Félix d’Hérelle en 1917, l’utilisation des phages a été rapidement reconnue par un grand nombre de scientifiques comme étant une voie possible pour combattre les infections bactériennes. Mais avec l’arrivée des antibiotiques, elle est reléguée aux oubliettes. Pourtant elle marche et ne coûte rien, c’est peut être là aussi son défaut. Pire, pour ne pas concurrencer les antibiotiques, elle deviendra illégale dans beaucoup de pays d’Europe, façon pas très honorable de protéger le monopole des antibiotiques. Combien de personnes ont été amputées ou sont décédées par cette attitude. La phagothérapie reste pourtant utilisée dans les pays du bloc communiste protégé par le fait que l’industrie pharmaceutique n’accède pas à ce marché. C’est en Géorgie, en particulier, que cette technique est maintenue, avant de revenir chez nous. La phagothérapie est au panthéon des techniques qui marchent mais qui ont le malheur de faire concurrence à la chimie pharmaceutique. Comme l’homéopathie, l’acupuncture, la médecine anthroposophique.

 

L’ARTICLE :

« Infections : les succès de la phagothérapie »

Mediscoop – Date de publication : 6 juin 2019

Pauline Fréour relate dans Le Figaro « le cas désespéré d’une infection multirésistante aux antibiotiques chez une jeune fille atteinte de mucoviscidose », notant que « les médecins ont utilisé avec succès l’arme très ciblée des virus pour tuer les bactéries ».

La journaliste explique ainsi qu’« Isabelle, une Britannique de 15 ans, ne respirait plus qu’avec grande difficulté quand il fut décidé de lui greffer de nouveaux poumons, malgré une infection multirésistante aux antibiotiques susceptible de s’étendre sous l’effet des immunosuppresseurs. Après l’intervention, l’infection repartit effectivement de plus belle et se généralisa à tout l’organisme en dépit d’un traitement intensif, au point que l’adolescente rentra chez elle pour y recevoir des soins palliatifs ».

« Mais Isabelle fut sauvée in extremis par une phagothérapie (traitement par des virus) personnalisée doublement innovante développée par son médecin de l’hôpital Great Ormond Street à Londres, en partenariat avec l’université de Pittsburgh, aux États-Unis », précise Pauline Fréour.

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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 254