« La perte de l’odorat annonce-t-elle la mort ? »

Commentaire.

Nous savions déjà qu’un des signes précurseurs de la maladie d’Alzheimer est la perte de l’odorat.
Ici, les auteurs pensent qu’elle précède de cinq ans la mort dans la moitié des cas.
Je pense que cela parle avec l’odorat de la perte de l’instinct fondamental de vie des individus, d’un moteur qui va manquer pour continuer à vivre.

Une bonne raison pour prendre bien conscience de l’importance de nos instincts de base dans notre vie. L’odorat intervient dans la recherche et le goût pour les aliments.

L’odorat interviens aussi pour la sélection et la rencontre de notre partenaire amoureux.

ll parle aussi de vos vrais désirs ou de vos vraies aversions. «je ne peux pas le sentir».

L’ARTICLE :

Le Figaro

C’est ce que se demande Damien Mascret dans Le Figaro. Le journaliste note ainsi : « Si vous avez plus de 57 ans et ne sentez plus les odeurs, vous avez un risque accru de mourir dans les 5 ans qui suivent. Difficile de passer à côté de l’étude de l’université de Chicago publiée le 1er octobre dans la revue en ligne Plos One. Voilà pourtant l’exemple type d’une information plus spectaculaire qu’utile ».

Pour rassurer ses lecteurs, Damien Mascret observe que dans cette étude, « on s’aperçoit que plus de la moitié des patients étudiés sont encore en vie 5 ans plus tard. À l’inverse, même pour ceux qui sentaient parfaitement les cinq odeurs du test (orange, rose, cuir, poisson et menthe), le risque de mourir dans les 5 ans était tout de même de 10% ».

Le journaliste relève qu’« il n’y a aucun moyen de savoir dans quel groupe vous vous trouvez au départ, ce qui n’empêche pas les chercheurs américains d’affirmer que «les perturbations de l’olfaction prédisent la mortalité à 5 ans des adultes âgés». Quel intérêt? ». Les auteurs écrivent qu’« un test simple et rapide pourrait avoir un intérêt pratique en identifiant les patients à risque et qui pourraient bénéficier d’examens complémentaires et d’un suivi ».

Damien Mascret remarque qu’il y a là « de quoi inquiéter inutilement bien des gens et faire bondir les médecins qui ont déjà fort à faire pour freiner l’appétence du public pour des examens inutiles ».

Le journaliste souligne que « les médecins connaissent depuis plus de 40 ans les paramètres qui ont le plus d’influence sur la mortalité. L’âge est évidemment le premier prédicteur, ce qui n’étonnera personne. Le fait d’être un homme augmente aussi le risque de décès par rapport à une femme du même âge. […] Les autres facteurs de risque, s’ils peuvent être importants pour un individu donné, n’ont qu’un impact limité à l’échelle d’une population ».

Damien Mascret précise que « les médecins s’intéressent à ces facteurs de risque car en traitant une éventuelle hypertension artérielle, un excès de cholestérol ou de sucre dans le sang, […] ils savent qu’ils réduisent non seulement le risque de mourir précocement mais aussi celui des maladies liées à ces perturbations : infarctus du myocarde, AVC, cécité, insuffisance rénale […] ».

« Mais la perte d’odorat ne donne, en elle-même, que rarement d’indications au médecin sur une pathologie sous-jacente. Sauf peut-être dans la maladie de Parkinson : les chercheurs se sont aperçus que les personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative avaient très souvent une atteinte du nerf olfactif, parfois même dans les 5 années précédant l’apparition des symptômes », remarque le journaliste. Et d’ajouter : « Encore une fois, pas d’affolement : la plupart des gens dont l’olfaction décline n’auront pas de maladie de Parkinson ».

Date de publication : 03-10-2014

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