La faillite du système médical moderne
La CHRONIQUE de Gérard DEVOIE
Nous avions parlé de la dépression qui touche un nombre important d‘étudiants en médecine. Et des 25% des médecins qui quittent la médecine à la fin de leurs études.
Liens :
https://www.lessymboles.com/quand-la-medecine-oublie-quelle-forme-les-medecins-de-demain/
https://www.lessymboles.com/humiliation-exploitation-le-calvaire-des-etudiants-a-lhopital/
https://www.lessymboles.com/la-deshumanisation-des-etudiants-permet-elle-de-former-de-bons-medecins/
Mais personne ne s’interroge sur les causes profondes de ce malaise et de cette hémorragie de talents.
Et voilà qu’un étude montre qu’un quart des généralistes sont malheureux. Un quart ont connu la dépression et 41%, donc presque la moitié, le burn out. Presque les 3/4 (68,2%) ont eu des problèmes familiaux à cause de leur activité. 70% ont dû renoncer à leurs activités extérieures tant ils sont débordés et déprimés.
Les 3/4 voient l’avenir de la médecine de façon négative.
On évoque les surcharges administratives, une surcharge de travail, une activité sous payée.
Avec le bien célèbre et pourtant vrai : « Qui en effet fera venir un plombier chez lui pour 23 euros ?».
Certes, mais essayons d’aller plus loin.
Je voudrais mettre en parallèle cette notion avec ce fameux appel contre les Fake médecine.
La réalité est que la médecine est devenue une usine à rentabilité, pas pour le patient, pas pour le médecin, mais pour l’industrie.
Le médecin n’a pas le temps de faire de la vraie médecine, il a juste le temps de prescrire. En si peu de temps, un médicament est la seule solution. Alors bien sûr, la médecine ne fait plus rêver, elle ne motive plus, elle ne permet plus de supporter la surcharge de travail. La passion pour cet art est systématiquement contrée par des structures totalement limitantes psychiquement. Les rédacteurs de la tribune sur la Fake médecine sont l’exemple parfait de cette part de médecine calamiteuse, bête et bornée il faut oser le dire. Une médecine qui ne fait plus rêver et ne motive plus personne au fond du coeur.
Une médecine normative, qui oublie que les patients sont avant tout des êtres humains avant d’être des vérités scientifiques. Une médecine où certains se permettent d’insulter des médecines millénaires qui ont fait leurs preuves en oubliant que la moitié des vérités scientifiques d’il y a 50 ans sont aujourd’hui considérées comme caduques.
La réalité est simple et incontestable. Une médecine qui marche est une médecine et un système médical qui permettent à une population de croitre. Quelles sont aujourd’hui les systèmes médicaux qui ont fait leurs preuves depuis des millénaires ? La médecine chinoise et l’Ayurveda, avec les deux plus fortes populations du monde.
L’Europe, elle, est bien en retrait avec sa médecine moderne, comme tous les pays civilisés.
Et pourtant, elle bénéficie d’une terre et d’un climat parmi les plus favorables au monde.
La qualité d’un système médical se juge aux résultats et à rien d’autre.
Des prouesses médicales ici et là ne cacheront pas la faillite générale.
Les médecins en sont bien le reflet. Entre ceux qui le subissent et qui dépriment et les jeunes générations qui elles désertent, le jugement est sans appel.
Alors, quand ouvre t-on les yeux ?
Une chronique de Gérard Devoie
Chronique parue dans la Lettre Médecine du Sens n° 206