La Chine malade des antibiotiques »

Commentaire. La Chine malade des antibiotiques.

La France pourtant grande consommatrice, est battue. La Chine consomme la moitié de la production mondiale d’antibiotiques. Avec des risques énormes de résistance. Les antibiotiques sont partout, éliminés dans les urines, ils contaminent tous les aliments et les sols. On comprend pourquoi la Chine est régulièrement le lieu d’une nouvelle épidémie, grippe aviaire ou autre. Elle est un bel exemple de ce qui risque de se généraliser. Pas besoin de s’interroger sur toutes les nouvelles maladies. Elles sont un peu Made In China. Made in Business.

 

 

L’ARTICLE :

C’est ce que titre Le Figaro, qui constate dans un reportage que « la Chine consomme presque la moitié de la production mondiale d’antibiotiques. Ces molécules peuvent être prescrites pour un simple rhume et sont aussi utilisées largement dans les élevages, avant de passer dans les rivières et la chaîne alimentaire. Le danger est grand pour la population, exposée à des bactéries devenues très résistantes ».

Le journal explique ainsi que la Chine « a ingéré 162.000 tonnes [d’antibiotiques] en 2013, presque également répartis entre les humains (48%) et les animaux (52%). Il faut dire que ces produits, que les Chinois utilisent parfois pour un simple rhume (ce qui n’est d’aucune utilité) sont disponibles sans ordonnance dans les petites cliniques. Quant aux éleveurs, ils les administrent de façon préventive pour faire baisser les taux de mortalité et accélérer la croissance de bêtes entassées dans des espaces insalubres ».

Le Figaro souligne que « cette surconsommation fait peser un risque sanitaire majeur, en augmentant la résistance des bactéries aux antibiotiques. Si rien n’est fait, certaines maladies, comme la tuberculose, pourraient ne plus être soignées à l’avenir ».

« Mais le danger est encore accru par la pollution aux antibiotiques. Ces produits, évacués par les urines et les matières fécales, continuent leur vie via les eaux usées, contaminant ainsi les rivières et les cultures », remarque le quotidien.

Le journal observe ainsi que « le risque que cette concentration dans la nature, en étant ingérée par les humains, renforce encore la résistance des bactéries, est pris très au sérieux par les chercheurs de l’Institut de géochimie de Guangzhou (Canton) ».

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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 149