La banquise pourrait avoir totalement fondu d’ici à l’été 2017

Commentaire.La banquise pourrait fondre totalement en été dès 2017.

Nous attendions le réchauffement planétaire pour dans 30 ans, c’est demain.

Cette fonte totale n’existe plus depuis 120 000 ans.

Un nouveau monde qui commence.

 

L’ARTICLE :

Pour la première fois depuis 100 000 ans, l’océan Arctique pourrait être libéré de sa glace de mer, estime un scientifique de l’université de Cambridge.

La prédiction fait froid dans le dos. Le professeur émérite de l’université de Cambridge Peter Wadhams affirme que l’océan Arctique pourrait voir l’intégralité de sa glace de mer disparaître d’ici à l’été 2017, voire dès l’automne 2016. Parler de « première » est de circonstance tant ce phénomène n’avait plus menacé cette vaste étendue d’eau salée depuis une éternité : entre 100 000 et 120 000 ans, d’après l’expert anglais ! Directeur du département de physique de l’océan polaire (Polar Ocean Physics Group), il a asséné dimanche cette prophétie au journal The Independent après que les récentes analyses d’un grand institut de recherches américain ont confirmé le sombre scénario qu’il avait déjà présagé quatre ans plus tôt.

Fonte alarmante

Membre du comité scientifique de l’Agence européenne pour l’environnement à Copenhague, Peter Wadhams précise : « Même si la banquise ne s’évapore pas entièrement, je suis convaincu que sa surface n’atteindra même pas 3,4 millions de kilomètres carrés [soit le précédent record de 2012, NDLR]. Je maintiens que sa superficie est en passe de descendre sous la barre du million de kilomètres carrés au mois de septembre de cette année. » Le chercheur s’appuie à la fois sur le recul de la couverture de glace dans l’hémisphère nord et sur les chiffres du National Snow and Ice Data Center (le Centre national de données sur la neige et la glace des États-Unis). En effet, ce dernier vient de réévaluer à la baisse la surface annuelle moyenne de la banquise arctique des trente dernières années en la faisant passer, le 1er juin dernier, de 12,7 à 11,1 millions de kilomètres carrés après observation par satellite.

Les scientifiques imputent sans surprise cette diminution spectaculaire de la banquise estivale au réchauffement climatique. Peter Wadhams, lui, va plus loin. Au moyen d’une étude publiée dans la revue Nature, il démontre que la disparition totale de la couche de glace en Arctique aurait pour effet dévastateur d’augmenter davantage encore la température des mers. Pour une raison toute simple : en fondant, la banquise relâcherait d’importantes quantités de méthane, un gaz à effet de serre extrêmement nocif jusqu’ici retenu par la glace. Pour le professeur, cette perspective « fait peur ».

En post-doctorat au laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble (LGGE), Véronique Dansereau partage le pessimisme de son confrère britannique. « On est sur une tendance négative. Il a raison de mettre l’accent sur 2016. L’hiver a montré qu’on était bien en deçà de la superficie de septembre 2012 », explique la jeune femme auteur d’une thèse sur la modélisation de la glace de mer. Elle nuance toutefois les prévisions du scientifique : « Par interpolation, sa thèse est plausible. Mais ce genre de déclarations est un peu risqué : on ne peut pas savoir au mois de juin si on atteindra le record cette année. Disons que nous sommes bien partis pour. »

http://www.lepoint.fr/environnement/la-banquise-pourrait-avoir-totalement-fondu-d-ici-a-l-ete-2017-08-06-2016-2045225_1927.php

 

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 122