« Faire dormir bébé sur de la fourrure réduirait les allergies »

Commentaire.

Exposer très tôt un enfant à des micro organismes lui permet de créer une immunité réelle et d’éviter les fausses immunités que sont les allergies.

« lors des tout premiers mois de la vie – on ne connaît pas la durée exacte – l’organisme est davantage capable de tolérer des allergènes. C’est une période où le système immunitaire apprend quels seront les germes qui vont faire partie de l’environnement de l’individu, contre lesquels il n’est pas nécessaire de se mobiliser ».

Finalement  nos ancêtres les Indiens à plumes qui faisaient dormir les enfants sur des peaux avaient bien raison. Tout le reste n’est que balivernes.

L’ARTICLE :

Pauline Fréour indique en effet dans Le Figaro qu’« une étude présentée lundi lors du Congrès européen de pneumologie affirme que ce genre de literie organique pourrait contribuer à abaisser le risque de développer une allergie respiratoire en grandissant ».
La journaliste relève que « le Dr Christina Tischer de l’Institut d’épidémiologie Helmholtz a étudié le profil allergique de 2441 enfants vivant à Munich et Leipzig au début des années 1990. Faire dormir son bébé sur une peau animale, souvent du mouton, était une habitude répandue en Allemagne et concernait 55% des couples interrogés. Les parents furent de nouveau questionnés pour le sixième et dixième anniversaire de leur enfant ».
Pauline Fréour observe que « les bébés ayant dormi sur une peau de bête voyaient leur risque de développer un asthme allergique diminuer de 79% à 6 ans, et de 41% à 10 ans ».
Le Dr Tischer explique : « Nous pensons que les poils de ces peaux ont emprisonné de la poussière et des particules volatiles propres à la campagne où ont grandi les animaux, reproduisant un effet protecteur déjà constaté en milieu rural ».
La journaliste remarque que « ces résultats sont en phase avec la «théorie hygiéniste». Mettant en garde contre la chasse aux germes tous azimuts, elle montre l’intérêt d’exposer un enfant dès son plus jeune âge à un environnement riche en micro-organismes, semblable à celui trouvé dans une ferme où hommes et bêtes se côtoient ».
Le Pr Jean-François Nicolas, immunologue au CHU de Lyon, souligne ainsi que « lors des tout premiers mois de la vie – on ne connaît pas la durée exacte – l’organisme est davantage capable de tolérer des allergènes. C’est une période où le système immunitaire apprend quels seront les germes qui vont faire partie de l’environnement de l’individu, contre lesquels il n’est pas nécessaire de se mobiliser ».
Le Dr Bertrand Delaisi, pneumo-pédiatre à l’hôpital Debré à Paris, déclare quant à lui qu’« il ne sert à rien d’être obsessionnel de l’hygiène, la chambre d’un enfant peut tolérer de la poussière ». Pauline Fréour note toutefois que « s’il juge que ces résultats, intéressants, doivent être confirmés, il estime qu’il n’est pas facile de les traduire en conseils applicables au quotidien » : « Pour l’instant, rien ne permet de conseiller de faire dormir un enfant sur une peau de bête », indique le Dr Delaisi.
La journaliste remarque en effet que « les progrès de l’hygiène ont largement contribué à l’allongement de la durée de vie. Il existe par ailleurs un terrain génétique favorable aux allergies, et adopter un chien, ou laisser son enfant se rouler dans la terre, ne permet pas de s’assurer à 100% qu’il échappera à la malédiction familiale de l’asthme ou de la rhinite ».

Date de publication : 09-09-2014

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