Exposition in utero au paracétamol : un effet sur le développement du langage ?
Commentaire. Nous avons souvent évoqué les effets secondaires négatifs du médicament le plus consommé. Nous avons vu dans de nombreux articles que plus vous en prenez, plus globalement vous serez malade. Tout âge et maladies confondues.
Ici il est évoqué un effet sur le langage quand la maman en prend pendant la grossesse.
Les garçons sont plus touchés que les filles, mais les filles qui sont fort exposées au paracétamol en début de grossesse développent 6 fois plus de retard du langage. Enorme.
Cependant, cette étude faite à l’hôpital Mont Sinaï de New York est contestée par d’autres auteurs. Il faut quand même reconnaitre que les études sur le paracétamol s’accumulent et toutes dans le même sens. Il faut au moins en limiter son usage.
Pour comprendre, ce retard de langage souvenons nous cette autre étude qui évoque le fait qu’il diminue la perception des émotions. Cela semble cohérent, le langage est issu de la relation et des émotions, les inhiber peut logiquement retarder l’apprentissage.
Paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 120 – Lien : https://www.lessymboles.com/la-prise-de-paracetamol-modifie-t-elle-les-emotions/
Lire les autres articles sur les effets du Paracétamol : https://www.lessymboles.com/?s=parac%C3%A9tamol
L’ARTICLE :
Exposition in utero au paracétamol : un effet sur le développement du langage ?
JIM – Dr Alain Cohen
European Psychiatry publie une étude réalisée par des chercheurs de l’École de Médecine Icahn de l’hôpital Mount Sinai à NewYork, à partir de données suédoises (étude SELMA, Swedish Environmental Longitudinal, Mother and Child, Asthma and Allergy study). Exploitant des informations recueillies auprès d’une cohorte de 754 femmes enceintes (en particulier sur la posologie du paracétamol[1] pris durant leur grossesse et son taux d’excrétion urinaire, puis sur le développement ultérieur du langage chez leur enfant), les auteurs de cette recherche observent l’existence d’un retard de langage plus fréquent chez les garçons (12,6 %) que chez les filles (4,1 %), et chez 8,5 % des enfants en général. Cependant, les filles nées de mères davantage exposées au paracétamol en début de grossesse ont un risque « presque 6 fois plus grand d’avoir un retard de langage » que les filles de mères n’ayant pas reçu ce médicament (Odds ratio OR = 5,92 ; intervalle de confiance à 95 % IC [1,10–31,94]). Vu l’usage courant du paracétamol, les auteurs préconisent (dans l’éventualité où leurs constatations seraient retrouvées dans d’autres études) une limitation du recours à cet analgésique et antipyrétique « durant la grossesse. » Cette prudence semble d’autant plus justifiée que la prise de ce médicament résulte certes parfois d’une prescription médicale, mais bien souvent d’une automédication.
Lire la suite de l’article (pour les abonnés au JIM) : http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/exposition_in_utero_au_paracetamol_un_effet_sur_le_developpement_du_langage__172643/document_actu_med.phtml
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 215