Ebola : mortelle étude

Commentaire.

Les infos suivent et ne se ressemblent pas. Ou plutôt se ressemblent. D’un coté tout ce qui est officiel et permettrait de vendre un vaccin parle de situation catastrophique. De risque énorme. D’un autre coté nous avons des infos plus rassurante par ceux qui n’ont rien à vendre. 

A suivre.

L’ARTICLE :

Paris, le vendredi 29 août 2014 – Science publie cette semaine une étude exceptionnelle à plus d’un titre. Ces travaux feront date car ils établissent la chaine de transmission qui aurait mené à l’épidémie d’Ebola que nous connaissons actuellement et d’autre part car ils mettent en exergue le lourd tribut payé par les professionnels de santé, 5 de ces 58 co-auteurs étant décédés avant la publication d’une infection par le virus Ebola contractée à l’occasion des soins.

Plus globalement, ces 24 dernières heures ont été le théâtre, de déclarations alarmistes de l’OMS, tempérées par les espoirs vaccinaux…

Une guérisseuse à l’origine de l’épidémie

L’épidémie aurait débuté par l’enterrement d’une guérisseuse morte d’Ebola à Sokoma, un village reculé de la Sierra Leone.

Les résultats du travail de Stephen Gire et coll. montrent ainsi que parmi les premiers patients de Sierra Leone, 12 avaient assisté à ces obsèques avant de se disperser à travers les collines de la région frontalière avec la Guinée.

Cette étude avance d’autre part, qu’alors que les précédentes épidémies, avaient résulté de multiples contacts avec un réservoir animal (notamment des chauves-souris frugivores), celle qui sévit actuellement a probablement commencé par une seule contamination de ce type (celle de la guérisseuse), suivie par de multiples infections interhumaines, comme l’expliquent ces virologues, qui ont basé leurs recherches sur l’analyse génétique de virus Ebola prélevés sur 78 patients hospitalisés en Sierra Leone.

Entre déclarations inquiétantes de l’OMS et espoirs vaccinaux

Plus que la dernière livraison de Science, c’est le bilan publié ce jeudi par l’OMS et qui fait état de 1 552 morts pour 3 069 cas, ainsi que les déclarations de l’institution qui, ces dernières heures, ont inquiété. Pour l’organisation, le nombre total de cas pourrait en effet à terme dépasser les 20 000.

Sur le front de l’épidémie, au Nigeria, le gouvernement a annoncé, jeudi 28 août, une sixième mort, survenue chez un médecin de Port Harcourt, le Dr Ike Enemuo, ville située à 400 km de Lagos, faisant craindre une dissémination dans tout le pays. La veuve de ce patient elle-même médecin, « présente maintenant des symptômes, et a été placée en quarantaine, en attendant les résultats des tests ».

Face à cette situation, « les essais cliniques d’un vaccin expérimental développé par GlaxoSmithKline (GSK) pour combattre la fièvre Ebola vont être accélérés », a annoncé le laboratoire britannique.

L’industriel dit avoir prévu de constituer un stock de 10 000 doses qui seraient très rapidement disponibles si les résultats étaient concluants. Les vaccins pourraient ensuite être livrés à l’OMS qui lancerait alors « un programme de vaccination d’urgence pour les communautés à haut risque ».

Mais avant cette vaste opération potentielle, le vaccin expérimental de GSK, co-développé avec les Instituts américains de la santé (NIH), doit encore être administré à des volontaires non contaminés en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis à compter de la mi-septembre, ce programme devant ensuite être étendu au Mali et à la Gambie.

GSK a indiqué que les tests de phase I, qui servent à évaluer la tolérance et l’absence d’effets indésirables, commenceraient dès qu’auront été obtenues les autorisations éthiques et réglementaires.

Une équipe canadienne développe un autre candidat vaccin qui sera testé sur des volontaires contaminés afin de déterminer s’il est sans danger et s’il déclenche une réaction immunitaire. L’objectif est que ces essais soient terminés d’ici à la fin 2014, date à partir de laquelle il  pourrai être utilisé en urgence.

FH

Références

Gire S et coll.: Genomic surveillance elucidates Ebola virus origin and transmission during the 2014 outbreak. Science DOI: 10.1126/science.1259657

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