Ebola : le défi sanitaire
Commentaire.
Est une ère de nouvelles maladies infectieuses, ou encore une alerte pour vendre des médicaments.
Une nouvelles ère du marketing, plus loin que de créer le besoin, on crée le problème.
Je vais développer deux points.
- La gravité réelle
- La valeur symbolique et les pistes de compréhension.
Nous savons peu de choses sur cette maladie.
Pour la gravité réelle.
Je reprend ici les infos de la lettre de Jean Marc Dupuis dans Santé Nature Innovation de mercredi 27 aout 2014 (source Pr Bruno Marchou).
En fait Ebola n’est pas du tout une maladie très contagieuse comme on tente de nous le faire croire. La transmission ne se fait que par contact direct avec des liquides de la personne malade (sang, vomit, selles). Jamais par la toux ou les gouttelettes comme pour la grippe. Des mesures d’hygiène de base rendent cette maladie très peu contagieuse. (gants, masque à l’hôpital si vomissement, se laver les mains correctement, etc… que du classique)
Elle tue entre 20 et 90 % des personnes et pas 90%. Cela dépend de mesure de re hydratation et de transfusion simples. La vitamine C à forte dose est aussi très efficace. Enfin, il n’y a pas eu 1229 mort mais 788 certains (source site OMS). Ce qui est bien sur trop, mais rien à voir par rapport au 1,2 million de mort par Paludisme par an, et aux 2000 décès en France tous les ans par la grippe saisonnière.
Alors pourquoi lisons nous dans la presse des nouvelles si alarmantes ? Pourquoi tenter de générer un tel niveau de panique ?
Les images de personnes en tenue lunaire évacuant les personnes décédés ( comme cette semaine dans Paris Match) ne servent elles pas qu’a générer une panique mondiale ?
Pourquoi ? Pour vendre des médicaments en cours d’essai et à des prix prohibitifs, comme le Tamiflu pendant la psychose organisée de la grippe aviaire qui finalement a fait beaucoup moins de morts qu’une simple grippe annuelle.
Nous en arrivons à un stade ou l’infirmation est totalement manipulée par ceux qui veulent vendre leurs produits.
Alors gardons notre calme. Et ne nous laissons pas manipuler.
Essayons de comprendre et nous verrons que c’est probablement les perturbations liées à la dégradation de l’environnement par la chimie des pesticides qui est responsable en partie de l’émergence de Ebola.
Une affaire qui tourne.
D’un coté je vends des Pesticides et d’un autre je vends des médicaments pour soigner les conséquences de troubles induits par les pesticides.
Le réservoir de virus est la chauve souris. Symbole des fantômes et des initiations. Ils sont capable d’écholocation, capacité de se déplacer et de communiquer et percevoir le monde grâce à des ultrasons, comme nos dauphins, intéressant. Que viennent elles nous dire ?
Beaucoup m’interrogent sur ce que ce virus peut signifier.
On attraperai Ebola en se promenant dans les forets africaines comme on attrape le Lyme dans les forets dans nos régions tempérés. J’ai déjà souvent dit que Lyme c’est l’état d’un être fragilisé et trop facilement contaminable. Les tiques repèrent cette souffrance grâce aux odeurs émises.Ce n’est pas nouveau que les tiques piquent comme cela. Mais les tiques eux sont contaminés par les Borrélies comme une des conséquences des déséquilibres du biotope autour de nous, liés aux activités humaines.
Est ce le même schéma en Afrique ?
Quels sont les prédateurs naturels des tiques ?
Lézards, crapauds, gros oiseaux, petits vers nématodes, quasiment disparus aujourd’hui de notre environnement à cause des traitements phytosanitaires à outrance déversés partout…
Il y a longtemps que les poules ne courent plus dans les jardins et que la pandémie de Borréliose a fait son lit de la dégradation générale des éco-systèmes de notre planète.
Mon maître en homéopathie parlait du rôle du DDT, insecticide abondamment répandu en Afrique après guerre et un peu partout dans le monde. Rôle du DDT dans l’émergence du SIDA.
Il nous faudra surement nous interroger de ce que nous avons modifié de l’environnement pour faire jaillir une telle maladie et comme elle est apparue déjà il y a quelques décennies, cela nous donne une piste de plus.
Ebola donne des CIVD coagulation intra vasculaires disséminées, en clair le sang ne coagule plus nulle part normalement. C’est habituellement la conséquence d’un stress physiologique et psychologique majeur et prolongé.
Ebola inhibe aussi l’interféron molécule fondamentale dans la lutte anti infectieuse. Redoutable donc.
A suivre pour comprendre dans les prochaines lettres.
L’ARTICLE :
Le New England Journal of Medicine publie en édition avancée en ligne, ce 20 août 2014, un article de Frieden, Damon, Bell, Kenyon et Nichol du Centre américain de contrôle des maladies (CDC Atlanta). Ceux-ci, très impliqués dans la lutte contre le virus Ebola, font le constat que le nombre de malades dépasse à ce jour celui de la totalité de toutes les précédentes épidémies avec plus de mille morts dont de nombreux soignants. La propagation à Lagos au Nigéria dont la population est équivalente à celle cumulée de la Guinée, de la Sierra Leone et du Libéria les inquiète particulièrement. Au regard de la mobilité des populations dans la région et du trafic aérien, le virus peut atteindre, selon eux, d’autres pays proches et bien au-delà.
Une mobilisation internationale
Pour protéger les USA et le reste du monde, le CDC américain travaille de façon intensive avec de nombreux partenaires pour arrêter l’épidémie à sa source en Afrique. Malgré cette aide aux quatre pays touchés, le risque persiste car chaque mois, plusieurs milliers de voyageurs partent et viennent de ces régions vers les USA, l’Europe, le reste de l’Afrique et l’Asie. Tant qu’Ebola se propage dans ces régions, les cliniciens devront être vigilants et rapidement isoler tout malade présentant des signes pendant les 21 jours de leur retour de la zone infestée. Trois mesures essentielles ont stoppé les précédentes épidémies et peuvent aussi arrêter celle-ci : identifier les cas index et les cas contacts ; isoler et traiter les malades ; assurer le suivi des cas contacts avec leur isolement dès l’apparition d’une fièvre, ce qui est essentiel et nécessite une mobilisation de la société avec une éducation à la santé.
Trois mesures simples contre Ebola, ce formidable ennemi
Premièrement afin d’éviter toute transmission au personnel de santé, il convient d’instituer une hygiène hospitalière méticuleuse dans les établissements sanitaires. En deuxième lieu une information et une aide aux populations pour se défaire des procédures funéraires traditionnelles doivent être mises en place pour les protéger des contacts avec les fluides corporels des patients décédés. Enfin en troisième lieu, il s’agit d’éviter le contact et la consommation de viandes provenant de la chasse dans les forêts et plus spécifiquement avec les chauves-souris, probable réservoir primaire du virus Ebola. Cela nécessite une augmentation des ressources économiques pour se procurer d’autres sources de protéines plus facilement. A ces mesures il faut ajouter l’accélération de la recherche d’un vaccin et de traitements efficaces.
Une épidémie n’importe où est un danger pour chacun
Le gouvernement américain associé avec l’OMS, d’autres acteurs gouvernementaux ou non, lancent l’agenda de sécurité sanitaire global qui a pour objectif de mieux protéger le monde contre les crises sanitaires liées à des micro-organismes émergents, ou ré-émergents. La tragique épidémie de l’Ouest Africain est une illustration de l’importance d’augmenter la sécurité sanitaire globale. Ebola est un rappel douloureux qu’une épidémie n’importe où peut être un risque pour chacun. Aider les pays à développer leur système de santé pour stopper la survenue d’une épidémie avant qu’elle ne devienne une urgence sanitaire est un impérieux devoir moral.
Dr Francis Leroy
Références
Frieden TR et coll. : Ebola 2014 – New Challenges, New Global Response and Responsibility. N Engl J Med., 2014 ; publication avancée en ligne le 20 août.
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