Des traces de pesticides dans les cheveux des enfants
Commentaire d’Olivier Soulier.
Publié dans la lettre de Médecine du sens n° 22
En une semaine de très nombreux articles sont sortis sur les toxiques qui nous envahissent.
L’ARTICLE :
Le Parisien annonce que « pour la première fois en France, une association a fait expertiser par un laboratoire indépendant des mèches de cheveux de 30 écoliers âgés de 3 à 10 ans afin de mesurer le niveau d’imprégnation aux pesticides de ces enfants vivant ou allant à l’école dans des zones agricoles ».
« Le résultat, dévoilé aujourd’hui par l’association Générations futures, fait froid dans le dos. Vingt et un résidus de pesticides ont été détectés en moyenne sur chaque mèche », constate le journal.
Le quotidien précise ainsi que « sur les 53 pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens recherchés, 35 ont été retrouvés au moins une fois et 13 détectés dans tous les échantillons. Notamment des insecticides interdits d’usage en France depuis des années ! Au cours des 3 mois précédant le prélèvement, 80% des enfants auraient été exposés à des pulvérisations d’insecticides agricoles ».
François Veillerette, porte-parole de l’association, observe que « cette étude montre que nos enfants sont exposés au quotidien à une véritable soupe chimique », ajoutant que « ce n’est pas tellement la dose qui pose problème, mais l’accumulation de pesticides et l’effet cocktail ».
Jean-Charles Bocquet, directeur de l’Association européenne des fabricants de produits de protection des plantes, remarque quant à lui que « la présence de traces de pesticides n’est pas forcément synonyme de danger pour la santé, surtout si les doses sont infinitésimales, et je suis certain qu’on trouverait aussi des traces de gazole dans nos cheveux si on les cherchait ».
Le Parisien indique que « si l’association reconnaît qu’on ne peut pas «considérer ces résultats comme représentatifs de l’exposition moyenne des petits Français vivant dans des zones agricoles», elle estime «qu’il y a urgence à protéger ces populations sensibles» ».
Le quotidien ajoute que Générations futures « exige «le retrait de tous les pesticides perturbateurs endocriniens» listés dans son rapport. Elle pointe aussi du doigt l’usage domestique des bombes insecticides et produits antiparasitaires. Dans les 3 mois précédant l’étude, 27% des enfants ont été exposés à des antimoustiques ou à des antipuces pour animaux ».
Revue de presse Mediscoop du 2014-04-29
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