« Des salades à la sauce pesticides »

Commentaire. Des salades à la sauce pesticides. Des toxiques graves présents dans 16% des salades que nous mangeons. 

 

L’ARTICLE :

C’est ce que titre Le Parisien, qui indique sur près d’une page que « selon des analyses de Générations futures, plus d’une salade sur dix contient des produits chimiques interdits à la vente en France depuis des années ».

Le journal explique que « l’association environnementale […] a scruté nos batavias, feuilles de chêne et autres salades à la recherche de pesticides. Dans 16% des cas, l’ONG écologiste a même découvert des traces de cinq produits chimiques interdits en France ».

« L’étude montre ainsi la présence de DDT (prohibé en France depuis… 1971) dans 6,45% des salades testées. C’est d’autant plus fou que cet insecticide est reconnu cancérigène. Nos scaroles, roquettes contiennent aussi pour 9,67% d’entre elles des molécules chimiques spécifiquement interdites pour traiter les salades ! Comme l’imidaclopride, principe actif du très controversé pesticide Gaucho », note Le Parisien.

Le quotidien s’interroge : « D’où viennent ces produits illégaux ? », et cite un producteur des Pyrénées-Orientales, qui remarque « sous couvert d’anonymat » que « près de la frontière espagnole, le trafic est florissant. Des agriculteurs français se fournissent par exemple dans des magasins de Figueras. Certains camions viennent de loin et emportent des palettes entières. J’en ai vu venir des Pays de la Loire ».

Le Parisien précise que « dans le cas du DDT, il ne s’agit pas forcément de bidons de contrebande ». François Veillerette, porte-parole de Générations futures, note que « les traces trouvées dans nos salades peuvent venir du sol trop imprégné après des années d’usage. C’est la preuve qu’il faut agir urgemment avant de contaminer durablement nos terres ».

Emmanuel Aze, de la Confédération paysanne, remarque pour sa part qu’« à force de vouloir payer toujours moins cher, on pousse les paysans à franchir la ligne jaune. Ce n’est pas une excuse. Mais tous ces produits interdits sont efficaces contre les ravageurs et donc font baisser les coûts ».

Le quotidien précise en outre que « selon une récente étude, dans plus de 99% des salades et des tomates, les traces de pesticides sont au moins 10 fois inférieures aux limites autorisées. Ce que les associations environnementales ne contestent pas ».

« Mais elles s’inquiètent de l’accumulation de ces pesticides dans nos organismes, sans compter l’effet cocktail : les molécules réagissent entre elles, ce qui accroît leur toxicité. Fait aggravant, trois des pesticides interdits infusés dans les salades sont des perturbateurs endocriniens », poursuit le journal.

 

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Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 84