Des bactéries dans le placenta responsables des naissances prématurées ?
Commentaire de Olivier Soulier
Le placenta renferme encore de nombreux secrets.
Cet organe a été notre compagnon de début de vie, probablement notre véritable «jumeau». Il s’est trouvé longtemps relégué au rang de déchet réutilisable.
Je pense que nous ne sommes qu’au début de la compréhension de nombreuses facettes de son rôle.
La présence de bactéries ouvre des perspectives très importantes.
Je dirais même que c’est une révolution dans notre vision de la vie et de la grossesse. Pour ma part, la découverte de cette notion est essentielle et elle va bouleverser le principe de la transmission mère enfant. La transmission transgénérationnelle des maladies infectieuses comme notre vieille syphilis et notre toute nouvelle maladie de Lyme.
Et si vous adhérez à ma théorie des microbes qui dit que chaque conflit et problématique est en lien avec un type microbien, les conflits maternels confrontent l’enfant déjà in utero.
Cela ouvre aussi de nouvelles portes de compréhension de l’autisme. Nous avons vu la dernière fois qu’une mère «déstocke»sur son enfant 50% de sa charge de métaux lourds. En fait, elle donne le meilleur d’elle qui peut malheureusement être accidentellement intoxiqué. Elle peut aussi communiquer des infections bactériennes source d’autisme.
Nous comprenons mieux pourquoi les traitements antibiotiques agissent sur les autismes (voir les travaux du groupe Chronimed) et pourquoi les désintoxications des métaux lourds aident considérablement les enfants en les libérant en partie.
Essayons d’aller un peu plus loin.
Il y a dans le corps deux barrières très importantes bien connues :
L’intestin nous le savons contient 10 puissance 14 microbes, la flore intestinale aux multiples fonctions. Digestion, activation de l’immunité, rôle fondamental dans l’auto immunité. L’intestin est aussi une barrière entre le dehors et le dedans. Sa détérioration est à l’origine, ou partie prenante de la plupart des processus de maladies chroniques.
La barrière hémato méningée sépare le cerveau du reste du corps.
Nous savons que lorsqu’elle est traversée anormalement par des substances ou détériorée, cela cause de grands dommages au cerveau. C’est le cas dans la sclérose en plaques.
Nous savons aussi que l’état de ces deux barrières est intimement lié. La détérioration de la barrière intestinale ouvre la porte de la barrière hémato encéphalique. Sa restauration restaure la barrière hémato encéphalique.
La barrière placentaire est aussi bien connue, elle protège le bébé et seuls certains éléments connus la passe.
Avec la découverte des microbes présents dans le placenta beaucoup de choses changent. La barrière placentaire prend certaines des caractéristiques de la barrière intestinale. Le microbe peut passer et transmettre à l’enfant une infection de la mère, autrement dit, transmettre à l’enfant un conflit spécifique de la mère.
C’est une notion considérable.
Nous voyons aussi que c’est la flore buccale de la mère qui influence le plus la flore placentaire..
Cela rentre dans les bases biologiques du transgénérationnel. (voir le chapitre dans mon livre «Histoires de vies, messages du corps». Ed Sens et symboles. Disponible sur le site www.lessymboles.com.).
D’un point de vue symbolique, nous pouvons dire que les barrières séparent des mondes.
L’intestin sépare l’être du monde extérieur.
La barrière hémato méningée sépare le monde humain commun, d’un cerveau qui, par de nombreux aspects, a des facettes plus spirituelles. Nombreux sont les ouvrages qui ont soutenu cette hypothèse, de même que la médecine chinoise parle du cerveau comme le logis de l’âme.
La barrière placentaire, elle, vient parler d’un enfant venant d’un autre monde et qui va entrer dans le monde humain incarné.
Mais avec les barrières, nous voyons bien que ces mondes communiquent d’une certaine manière, mais ne doivent pas trop communiquer.
Un enfant devrait pouvoir se développer sans trop être influencé ou contaminé par le passé. Mais le transgénérationnel nous a appris que les choses sont souvent complexes. La découverte de ces nouvelles caractéristiques du placenta vient éclairer les choses encore différemment.
Je reprendrais prochainement ces notions pour les développer d’avantage.
L’ARTICLE :
Le 24/05/2014 à 15:35 – Par Janlou Chaput, Futura-Sciences
Le placenta, qu’on a longtemps cru stérile, contient en réalité des bactéries. Celles-ci, qui semblent s’infiltrer dans cet organe depuis la bouche, pourraient être utiles au bon développement du bébé… ou engendrer des complications et favoriser un accouchement prématuré dans les autres cas de figure. © V. Altounian, Science Translational Medicine
Les bactéries sont partout, même là où elles ne sont pas censées se retrouver. Dans l’urine par exemple, fluide organique que l’on pensait stérile mais qui se révèle malgré tout contaminé. Ou le placenta, qui était supposé ne pas contenir de micro-organismes non plus et dans lequel des recherches précédentes ont révélé quelques cellules colonisées par des bactéries. Des découvertes importantes étant donné les rôles fondamentaux que joue cette flore microbienne au niveau des organismes dans leur entier, comme l’ont montré les études de ces dernières années.
Les États-Unis ne se sont donc pas trompés en lançant le Projet microbiome humain (Human Microbiome Project), dans le but de déterminer les espèces bactériennes présentes dans les différents organes et en quelles proportions. Parmi les laboratoires impliqués, celui de Kjersti Aagaard, obstétricienne au Baylor College of Medicine de Houston (Texas). En 2012, elle et ses collaborateurs ont mis en évidence dans Plos One que la flore vaginale des femmes enceintes diffère de celle des autres femmes, sans être pour autant semblable à celle observée dans les selles des nouveau-nés durant leurs premières semaines de vie. La question de l’origine de ces bactéries se posait donc. Leurs regards se sont tournés vers le placenta, dans lequel l’embryon puis le fœtus passent les neuf mois de gestation.
Pour cela, il fallait aux biologistes de la matière fraîche. Ainsi, du tissu placentaire a été prélevé chez 320 mères juste après la mise au monde. L’ADN y a été extrait et séquencé dans le but de déterminer les espèces et la concentration en micro-organismes. Résultat : une faible diversité bactérienne retrouvée, en majorité des souches non pathogènes d’Escherichia coli, ainsi que cinq autres groupes, le plus souvent des espèces bénignes et symbiotiques.
Le placenta est un organe unique et propre aux femelles de mammifères euthériens durant leur gestation. Il connecte l’embryon puis le fœtus à l’utérus, et c’est à travers lui que s’échangent les nutriments et l’oxygène entre la mère et le petit à naître, tandis que ce dernier en profite pour excréter tous ses déchets métaboliques et les renvoyer dans la circulation de sa mère, qui assume la responsabilité de s’en débarrasser. © Henry Gray, Gray’s Anatomy, Wikipédia, DP